CRIEF : le juge rejette la demande de mise en liberté de Damaro

C’est un nouveau coup dur pour l’ancien président de l’Assemblée nationale guinéenne, Amadou Damaro Camara, en détention provisoire depuis 2 ans. La présidente de la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques (CRIEF) a rejeté sa 7ème demande de mise en liberté, ce lundi 22 avril 2024.

Yacouba Conté a justifié sa décision en se basant sur les recommandations du médecin traitant. “Entendu qu’il résulte des recommandations du compte-rendu médical que la continuation du traitement de Monsieur Amadou Damaro Camara à domicile n’est pas une nécessité mais une alternative ; entendu que la détention de Amadou Damaro Camara est nécessaire pour garantir son maintien à la disposition de la justice, conformément aux dispositions de l’article 235.5 du Code de procédure pénale, en conséquence rejette la demande de mise en liberté du prévenu Amadou Damaro Camara et ordonne la continuation des débats”, a décidé le juge.

Amadou Damaro Camara avait invoqué des raisons de santé pour motiver sa demande de mise en liberté. Dans sa plaidoirie, il avait souligné la nécessité pour lui d’être dans un “environnement moins stressant”, conformément aux recommandations de son médecin traitant. A défaut, il risque de perdre ses orteils. Malheureusement, son appel à la détresse n’a pas été suivi.

“C’est un sentiment de tristesse parce que tous les co-prévenus de Amadou Damaro Camara sont en liberté. Pourquoi ce qui est valable pour eux ne l’est pas pour Damaro ? Nous notons donc un acharnement contre notre client dans ce dossier”, a regretté Me Santiba Kouyaté.

Pour rappel, Amadou Damaro Camara est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, prise illégale d’intérêts et complicité. Il est en détention provisoire depuis le 27 avril 2022 à la Maison Centrale de Conakry. Dans ce dossier, il a comme coaccusés Zeinab Camara, Kim et Michel Kamano, mais ce dernier est en séjour médical à l’étranger.

L’audience est renvoyé au 29 avril 2024 pour la suite des débats.