Le gouvernement militaire malien accuse l’armée française d’espionnage » et de « subversion ». La junte indique que Paris a opéré plusieurs violations de l’espace aérien national en survolant notamment la base de Gossi, au lendemain de son transfert aux forces maliennes, le 20 avril dernier.

Mardi, le procureur de la République du tribunal militaire de Bamako a aussi annoncé l’ouverture d’une enquête au sujet de la découverte d’un « charnier » près de cette base au centre du pays rendue par la France une semaine auparavant.
Deux jours après sa restitution, l’armée française avait publié une vidéo montrant ce qu’elle affirme être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de cette base.

Capturées par un drone, ces images montrent des soldats recouvrir de sable des cadavres avant de les filmer et visent à dédouaner la France de tout soupçon de crimes de guerre sur le territoire malien.Fin février, l’armée française a annoncé la fin de l’opération Barkhane au Mali au vu des tensions grandissantes avec les différents groupes militaires au pouvoir suite à deux coups d’état depuis 2020.

Bien que démenti par Bamako, Paris et d’autres armées occidentales reprochent aux soldats maliens de conduire des opérations militaires avec de groupes privées armés russes.
L’ONG Human Rights Watch leur reproche d’être responsables de crimes de guerre dans le village de Moura au centre du pays fin mars.

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