Le médiateur de la Cedeao pour la Guinée l’ex-président béninois Boni Yayi a clôturé vendredi le 1er round de sa mission avant de reprendre son vol samedi matin pour rendre compte au président en exercice de l’organisation sous-régionale Umaro Sissoco Embaló.

Arrivé mardi, 19 juillet dernier à Conakry, le médiateur a échangé avec les ambassadeurs du G5 et non membres du G5 (Russie, Chine, Turquie, Maroc…), de la Cedeao, africains, d’autres partenaires à l’hôtel Kaloum. Mais aussi les membres du CNRD dont entre autres les colonels Sadiba Koulibaly et Balla Samoura. Le tout a été une couronné par une rencontre aux environs de 17heures au palais Mohammed V avec le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya. Que se sont-ils dit? Nul ne le sait encore parce que le médiateur l’a fait loin des regards indiscrets.

Selon une source généralement bien informée, les discussions sur la transition se sont déroulées dans une ambiance bon enfant entre le médiateur et son équipe (de 3 personnes), aidés des fonctionnaires de la Cedeao (le directeur affaires politiques et chef division électorale de la Cedeao).

A propos du chronogramme, notre source indique que la durée de la transition cadrée sur 24 mois n’a jamais été évoquée par le médiateur.

« Retenez-le une fois pour toujours, il n’a jamais été question lors des discussions à Conakry de 24 mois. Dans la lettre de mission donnée au médiateur, nulle part, il n’y a mention de 24 mois. La Cedea a plutôt exigé un délai raisonnable et acceptable. Les autorités de Conakry ont fait preuve de bonne volonté et on n’a senti aucun raidissement de position de la part des autorités militaires. Y a espoir de trouver une solution acceptée de tous », dit notre interlocuteur, très au parfum du dossier.

Boni Yayi et les militaires sont-ils tombés d’accord sur un chronogramme ? Mystère et boule de gomme.

Des sceptiques ont informé Mediaguinee que les discussions avec la junte au pouvoir en Guinée pourraient durer plus longtemps que prévu. On accuse Conakry d’avoir « refusé » au médiateur de rencontrer la classe politique et la société civile et de vouloir manœuvrer pour se tirer d’affaire avec au moins 30 mois. C’est pourquoi, certains parient que le président bissau-guinéen Embaló pourrait rependre la main dans le dossier guinéen pour appuyer Boni Yayi, jugé très doux. Et savoir que la deadline fixée par la Cedeao est le 1er août prochain…

Source : Mediaguinee