Le processus de retour à l’ordre constitutionnel en Guinée se heurte au problème de financement. Les autorités ne cessent d’interpeller les partenaires techniques et financiers sur la nécessité d’aller vite pour éviter un glissement du calendrier établi entre elles et la Cedeao. Le président du parti de l’union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Bah Oury appelle une concertation de tous les acteurs et propose de trouver une alternative.

Lors de la 2e session du Comité de suivi évaluation du chronogramme de la transition, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé a indiqué que le processus était en avance du coté guinéen, mais le problème de finances se pose. Il craint ainsi qu’il y ait une prolongation de la durée de la transition. Malheureusement, la communauté internationale n’a pas mis la main dans la poche.

Mory Condé, ministre de l’Administre du territoire et de la Décentralisation (MATD)

« Lors de la première session plusieurs partenaires avaient pris des engagements et le montant qu’ils étaient prêts à mettre à disposition, mais jusqu’à maintenant il n’y a pas eu du concret. Donc nous avons rappelé la nécessité d’aller très vite pour concrétiser cela… pour ne pas ajouter un jour de plus sur le chronogramme établi entre la Guinée et la CEDEAO », Mory Condé, ministre de l’Administre du territoire et de la Décentralisation (MATD).

Les autorités de la transition guinéenne estiment le budget du processus de retour à l’ordre constitutionnel à 600 millions de dollars USD dont la plus grande partie repose sur les partenaires du pays. Pour l’instant ce montant tarde à venir et cela pourrait avoir un impact sur tout le processus.

Bah Oury, président du parti de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG)

« Par conséquent en tant que responsables guinéens nous devons tous, y compris les autorités de la transition et le gouvernement se dire au cas où ce que nous attendons de l’étranger ne vient pas comment faudra-t-il trouver le financement pour faire avancer le processus. Ça c’est une discussion qui nécessite une large implication des couches les plus élevées de la classe politique pour en parler, trouver des alternatives dans un monde de rivalité… “, a proposé Bah Oury, lundi 7 août 2023, chez nos confrères de Fim Fm.

Plus loin, il pense qu’il faudrait emmener de manière constructive les uns et les autres de se rendre compte que cette affaire concerne tout le monde. « Toutes les coalitions politiques, de la société civile et les syndicats pourraient échanger pour discuter des enjeux et se dire : faisons ça, trouvons des moyens alternatifs par rapport au budget. Qu’est-ce qu’il faut diminuer et qu’est-ce qu’il faut abandonner pour l’intérêt de notre pays ? »

Ainsi, le CNRD pourrait sans doute diminuer voir abandonner certaines taches qui ne sont pas nécessaires dans le processus.t

La 3e session du Comité suivi évaluation du chronogramme de la transition se réunira si tout va bien, le 12 août prochain pour faire l’état des lieux