Après les avocats de la défense dans le procès des évènements du 28 septembre 2009, le ministre de la justice Alphonse Charles Wright fait face à une nouvelle crise. Les agents de la garde pénitentiaire ont déclenché une grève générale et illimitée à compter de ce mercredi 21 juin 2023, dans toutes les maisons d’arrêt du pays.

L’annonce a été faite ce mercredi matin, à travers une déclaration lue à la maison centrale de Conakry par Mamady 2 Camara, président du suivi et discipline du personnel de l’administration pénitentiaire.

Ils réclament entre autres : l’application du statut particulier du personnel pénitentiaire du 31 octobre 2016, la prise en charge de 135 bénévoles ayant suivi la formation commune de base et la libération immédiate et sans délai des gardes pénitentiaires injustement arrêtés, la finalisation des démarches pour l’acquisition des moyens logistiques pour les établissements pénitentiaires, une augmentation de 500 000 GNF sur le salaire de chaque agent en guise de compensation du ravitaillement en riz, le démarrage de la formation commune de base en faveur de 262 agents dès que possible et l’attribution de grades à l’ensemble du personnel à la fin de ladite formation.

Dans leur déclaration, ils dénoncent le non-respect d’un accord signé depuis le mois de juin dernier, dans lequel les agents de la garde pénitentiaire, exigent la finalisation des démarches entamées par l’ancien ministre de la justice, Moriba Alain Kourouma, pour l’acquision des moyens logistiques à l’ensemble des établissements pénitentiaires du pays.

Le porte-parole du jour, Mamady 2 Camara, déclare que les maisons centrales du pays n’ont pas de véhicules pour le transport des détenus, ce qui rend le travail de ces agents difficile. Le président du suivi et discipline du personnel de l’administration pénitentiaire prévient qu’il n’est pas question de suspendre la grève «sans la satisfaction de tous les points de revendication.»

Les procureurs des différents tribunaux d’instance se sont rendus à la maison centrale de Conakry ce mercredi, pour tenter de négocier la reprise des audiences dans le procès du massacre du 28 septembre 2009. Les grévistes leur ont fait comprendre qu’aucune extraction encore moins un mandat ne seront possibles tant à la maison centrale de Conakry que dans les maisons centrales et prisons civiles du pays, sans la satisfaction de leur revendication.