Un jeune homme, âgé d’une trentaine d’années, se trouvait le lundi 12 septembre 2022 entre la vie et la mort après avoir été battu à mort par une dizaine d’hommes cagoulés. Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 septembre 2022, au village de Katonkhè, dans la préfecture de Boké.  Admis au centre de santé du village et ce Centre de Santé a été la cible de ces milices la deuxième nuit. Alertés, les habitants de la localité ont manifesté leur colère en s’attaquant au petit commissariat du village.

 C’est une grosse bavure à laquelle ont assisté les habitants du village Katonkhè, situé non loin du chef-lieu de la Région de Boké. Selon les premières informations, le jeune nommé Fadja Camara a été surpris pour une deuxième fois entre 1 et 2 heures du matin dans son lit de l’hôpital, en train de recevoir son soin après être battu à mort par une dizaine des hommes cagoulés qui étaient venu lui tuer dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 septembre 2022, en lui traitant de traitre, il a été battu à mort et sa femme a été violée, son jeune frère a réussi à s’enfuir.

Selon des témoins, Fadja Camara, la victime, est passée à tabac. Sa femme a tenté de réagir en frappant l’un des hommes avec un pied de sa chaussure. L’infraction de trop. Les hommes en uniforme et d’autres en civil mais non identifiés se sont donc rués sur lui. Et comme pour laver l’affront, ils l’ont battu jusqu’à ce qu’il a perdu la conscience.

Des jeunes du village, alertés par les cris de supplication du forcené, sont intervenus pour tenter de mettre main sur des malfrats, qu’ils traitent des milices du RPG-Arc-en-ciel. Mais malheureusement ils réussissent à s’enfuir, donc cette deuxième attaque a d’ailleurs provoqué ainsi l’indignation de tout le village.

« Nous sommes en colère parce que ce n’est pas la première fois que ces hommes en uniforme et d’autres en civil mais non identifiés, s’en prennent au jeune Fadja Camara. Hier la nuit du samedi 10 au dimanche 11 septembre a été battu à mort par des inconnus et depuis le temps d’Alpha Condé, lui (Fadja Camara) et plusieurs de ses amis ont ainsi subi la violence des milices du RPG-Arc-en-Ciel à cause de leur appartenance politique.

 Cette histoire remonte dans les années 2010, quand Fadja Camara et d’autres jeunes de Boké ont décidé de créer une association dénommée (UJDK) c’est-à-dire Union des Jeunes pour le Développement de Kakandé, dont un certain Ismaël Diallo était le Président, Mohamed Camara Secrétaire Général et Fadja Conseiller. L’objectif était de rassembler tous les ressortissants de Boké à travers la Science, la Culture et le Sport.

Mais vu leur popularité et leur dévouement, ils ont été colmatés par le parti au pouvoir le RPG-Arc-en-Ciel afin de mobiliser les parents, amis et ressortissants de Boké pour s’aligner derrière le Président Alpha Condé, donc pendant 5 ans tout se passait bien, mais selon les informations qu’on a reçues, en 2015 ils ont décidé d’arrêter de travailler pour le RPG.

C’est ainsi que leur Association a été contacté par l’UFDG le principal parti de l’opposition guinéenne, chose qui leur a coûté très cher, car lors de la campagne électorale de 2015, beaucoup de personnes de leur association ont été arrêtées et emprisonnées.

Après leur libération, le jeune Fadja Camara et ses amis étaient obligés de quitter le pays, lui (Fadja) était en Afrique du Sud, après le coup d’État du 5 septembre 2021, il a décidé de revenir au pays, mais jusqu’à présent le cauchemar continu chez lui.

La descente musclée des hommes cagoulés chez le jeune est la suite logique de ce qu’ils sont subis au temps Alpha Condé. Et donc nous avons décidé de poursuivre l’affaire afin que justice soit faite », a-t-elle expliqué notre source.

Alseny Camara