CONAKRY-Le 28 juillet dernier, le président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embalo annonçait qu’il avait réussi à convaincre Mamadi Doumbouya d’accepter une transition n’excédant pas 24 mois.

Quelques heures après, il avait été démenti par le Gouvernement à travers Mory Condé, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

Comme si cela ne suffisait pas, ce jeudi 03 août 2022, en conseil des ministres, le colonel Mamadi Doumbouya est sorti de sa réserve pour mettre les points sur les « i ». Pour lui, il hors de question d’accepter qu’un rythme lui soit imposé.

« Il n’est point question d’accepter qu’un quelconque rythme nous soit imposé », a-t-il tranché, invitant le Gouvernement de continuer à expliquer les 10 actions clés inclues dans la feuille de route pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Pour le dirigeant guinéen, l’enjeu de la transition est de faire comprendre aux guinéens, son contenu et son chronogramme.

« Cela est tellement important que nous devons y mettre un accent particulier et surtout que son contenu soit connu et approuvé par les forces vives de la nation », a-t-il ajouté, selon le Porte-parole du Gouvernement.

Accusé d’orchestrer de manœuvres dilatoires pour s’éterniser au Pouvoir, le chef de la Junte n’est pas passé par le dos de la cuillère pour botter en touche ces accusations. Il a rappelé ses engagements au lendemain de sa prise du pouvoir, indiquant que le CNRD avait clairement affiché sa volonté d’aller dans « l’inclusivité tout en faisant une rupture avec les habitudes du passé ».

SELON OUSMANE GAOUAL DIALLO, LE PRÉSIDENT DE LA TRANSITION A FAIT OBSERVER : « L’EXERCICE DES RESPONSABILITÉS PERMET DE SAVOIR QUE LES REFORMES SONT DIFFICILES À ÊTRE MATÉRIALISÉES ET SONT ENCORE D’AUTANT PLUS DIFFICILES QUAND ELLES TOUCHENT LES OBJECTIFS OU LES INTÉRÊTS DES POLITIQUES. QUE LES RÉSISTANCES VONT SE CRÉER ET L’OPINION MANIPULÉE ».

Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de résister à la manipulation. Car si les réformes ne se passent pas maintenant, il serait, selon lui, « quasiment impossible de faire ces réformes structurelles et fondamentales pour le développement de notre pays ».

A suivre…

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