L’Ambassadeur Directeur des affaires juridiques et consulaires du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger tente depuis quelques mois, de trouver une solution au contentieux opposant quatre (4) Guinéens (anciens employés) à l’ambassade des Emirats Arabe Unis en Guinée, lequel contentieux est né du licenciement de ces 4 Guinéens.

Dans l’émission Mirador de FIM Fm ce jeudi 24 août 2023, l’Ambassadeur Camara revenant sur les efforts fournis par sa Direction pour dénouer ce différend, a affirmé qu’ils ont reçu les deux parties à 4 reprises.

« La Direction des affaires juridiques et consulaires gère une panoplie de contentieux. Parmi les contentieux que nous gérons, il y a celui qui oppose quatre (4) Guinéens et l’ambassade des Emirats Arabe-Unis qui porte sur le contrat de travail. L’ambassade a voulu se débarrasser des quatre personnes, en articulant des accusations. Nous avons reçu le chargé des affaires qui a aussi hérité de beaucoup de situations. On l’a invité par 4 fois de suite, y compris les Guinéens avec lesquels ils sont en conflit. Nous leur avons dit de nous faire des propositions, parce que nous ne sommes pas la justice. Notre rôle, c’est de gérer des situations qui renvoient à des difficultés entre un Guinéen et un étranger. (…). Le 3 août dernier, nous avons reçu un courrier de la part de ces Guinéens pour dire qu’ils sont satisfaits de la manière dont le ministère a traité ce dossier, et de continuer dans ce sens pour pouvoir trouver une solution. (…). Pour vous dire que le ministère a fait quelque chose, nous avons demandé aux deux parties, de trouver une solution concertée. (…). Les deux parties, chacune suivant les conseils de ses avocats a fait des propositions. Nous leur avons dit attention, faites-nous des propositions, c’est bien que chez nous il y a des juristes pétris de talent, mais cette tâche est dévolue à l’inspection générale du travail. Donc, nous attendons ; sans compter que le ministère a fait une note verbale à l’adresse du chargé d’affaires pour dire qu’il faut que ce contentieux soit vidé », a-t-il expliqué.

Poursuivant, ce cadre rompu à la tâche, a affirmé qu’après avoir constaté que les deux parties n’étaient toujours pas sur une même longueur d’ondes quant aux propositions de règlement, qu’il leur a été donné une dernière chance de faire une proposition concertée, au risque de voir leur dossier transmis à l’inspection générale du travail qui est l’organe habilité pour régler les différends dans le monde du travail en République de Guinée.

« Les Guinéens se sont plaints qu’ils subissent des traitements dégradants. Nous avons enquêté dans ce sens. La réalité, c’est qu’on ne peut pas se fier sur des accusations tant du chargé d’affaires qu’il articule contre les quatre Guinéens, tout comme sur les accusations des Guinéens. C’est parole contre parole. C’est comme le racisme, c’est facile d’articuler des accusations, mais difficile à prouver. C’est comme les accusations que le chargé d’affaires articule contre les 4. Donc, il fallait adopter une position équidistante. C’est pourquoi on leur a dit de nous faire des propositions et nous ne devons prendre contact avec aucune des deux parties, individuellement. L’ambassade a demandé à se référer pour répondre aux propositions des Guinéens, et ces derniers aussi ont jugé les propositions de l’ambassade insuffisantes. Nous leur avons demandé de faire de nouvelles propositions et si l’approche consensuelle n’est pas trouvée, nous allons envoyer à l’inspection générale du travail qui est habilitée à traiter cela », a-t-il ajouté.

Il faut, par ailleurs préciser que l’ambassade articule comme motif du licenciement,‘’l’insuffisance professionnelle’’.

Avec Mosaiqueguinee.com