Ancien  journaliste de plusieurs médias de la place, Lansana Babara Camara était aussi un enseignant exemplaire. Lansana Babara Camara , ( LBC) comme je l’appelais affectueusement repose  désormais au cimetière de Gbèssia Cité 2, le quartier qui l’a vu naître et grandir.

Ceux qui l’ont connu et  accompagné à sa dernière demeure parlent d’«un être exceptionnel épris de valeurs humaines et morales».
Le défunt était l’ami de tous. Il avait un grand cœur. Tout ce qu’il entreprend il le fait avec passion et abnégation.
Babara Camara, nous nous sommes connus en 2005 à Gbèssia, alors que j’étais à la fin de mes études universitaires, lui, il était enseignant dans une école primaire à Madina, dans la commune de Matam.
À la fin de la même année, j’avais commencé mon stage à l’hebdomadaire  » La Guinée Actuelle ».
En 2007, Babara qui était piqué par le virus du journalisme il y’a des années décide de nous rejoindre dans cette rédaction où se trouvait Ougna Élie Camara du site kaloumpresse, Amadou Kendessa Diallo actuellement à guineenews, Mamadouba Mamadama Camara, actuel correspondant de l’AGP à Boké, Karamoko Diallo actuellement à Mamou sous le leadership de notre Directrice de Publication Aminata Camara et notre rédacteur en Chef Louis Espérant Célestin actuellement à Guineenews.
Babara sera l’animateur des rubriques sport et culture qui étaient laissées pour compte parce que celui qui les animait Kaba Fodé, actuellement journaliste sportif à la RTG venait d’intégrer l’équipe de  la radio Familia FM.
En 2009, je  dépose mes valises au journal  » Le DEFI » dont le patron était l’actuel Conseiller Spécial du président de la transition Elhadj Thierno Mamadou Bah. Ce dernier me demande de lui trouver des journalistes pour redynamiser l’équipe. Mon choix est porté sur  Babara Camara et Younissa Bangoura.

Cette année, Babara sera aussi sollicité par Moussa Camposs Soumah, à l’époque journaliste sportif à la radio Espace FM et actuel Directeur régional Espace Kania d’être chroniqueur sportif dans une émission qu’il animait tous les dimanches.
C’est là où Babara de par la force de ses arguments et la pertinence de ses analyses sportives a été découvert par le grand  public.
L’année suivante, devenant une figure radiophonique séduisante, l’homme débarque à la télévision Gangan qui l’avait rendue une vedette incontestée du petit écran surtout lors des CAN ou championnats.
Aujourd’hui, Babara est parti sans bruit, il a veillé ce dimanche jusqu’à minuit avec ses amis, c’est ce 5 septembre à 2h du matin qu’il a commencé de se plaindre d’une perturbation respiratoire, c’est en l’envoyant au CHU Ignace Deen qu’il s’est éternellement éteint en laissant une maman malade d’un AVC et inconsolable.
Ses confrères et anciens collègues de la presse louent «son professionnalisme, son intégrité et sa disponibilité à aider tous ceux qui le sollicitent».
LBC était aussi quelqu’un de très  serviable et discipliné.

L’un de ses anciens élèves qui a pris part à ses obsèques garde de lui l’image d’un «enseignant dévoué, consciencieux et méthodique».
« C’est lui qui m’a fait aimer l’histoire, car il nous expliquait souvent avec des exemples concrets», témoigne-t-il.

Quand on parle de Lansana Babara Camara, c’est aussi le sens de la responsabilité du défunt et son sérieux dans le travail.
L’homme est resté égal à lui-même. Un homme intègre, modeste et juste. Dans le milieu de la presse, il était considéré comme le sage, le réconciliateur.  En cas de malentendu, il intercède en donnant raison à l’un sans pour autant faire le procès de l’autre.

Dors en paix soldat !
Minkael Barry, ton vieux compagnon