La semaine passée, j’ai cité quelques affaires et scandales économiques et financiers mais aussi le crime de sang commis sur la personne de Mme Aissatou Boiro, la Directrice du Trésor assassinée le 10 novembre 2012 à Conakry uniquement pour bien souligner l’ampleur des scandales économiques et financiers dans notre pays. Cela interpelle néanmoins au premier chef de la Crief dont le rôle est de traquer, juger et faire cracher les délinquants financiers. Parce que l’Etat ne doit pas être le dindon de la farce financière d’un régime politique établi. Les criminels doivent payer.

Ceux qui ont détourné les 700 millions $ dans l’affaire Rio Tinto ne sont pas à épargner. Le glaive de la justice doit atteindre aussi les pillards des 3milliards$ dans l’affaire électricité, les 2 milliards $ des infrastructures, les 90 millions$ de la licence 4G orange, les 80 millions $ de subvention d’électricité, les 60 millions $ du fonds qatari, les 21 millions $ et les lingot d’or volés à la BCRG, les 4 milliards FG de l’ex-Sogeac, les 11 milliards FG détournés à l’Agriculture, les 500 milliards FG du Fonds d’accompagnement des entreprises dans le cadre de la covid-19, les 100 millions $ du programme Conakry ville propre, et les 34 milliards FG du Fonds d’investissement minier.

Sous ce régime de transition, la Crief suit l’affaire portant sur les 9 milliards FG de la Cour constitutionnelle autrement appelée le business du Troisième mandat. Sur ce dossier et tous les autres, justice doit être faite, et les prédateurs doivent être punis.

Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du lundi 15 avril 2024