Escadron Mobile N°3 de Matam : le Rédacteur en Chef du journal L’INDEXEUR, Aboubacar Camara parmi des journalistes violentés par des gendarmes
La presse privée guinéenne passe un mauvais moment avec le régime d’Alpha Condé, notamment le mardi, 31 octobre 2017 une dizaine de journaliste dont notre Rédacteur en Chef Aboubacar Camara du journal L’INDEXEUR venus soutenir l’un de nos confrères, Aboubacar Camara, l’Administrateur Général du Groupe de Presse GANGAN détenu, ont été brutalisés par des gendarmes à l’Escadron Mobile Numéro 3 de Matam.
Notre confrère Aboubacar Camara, Administrateur Général du Groupe Privé de Radio et Télévision GANGAN avait été interpellé le 30 octobre dernier avec trois autres journalistes de son groupe de presse, au prétexte d’avoir contribué à propager de fausses rumeurs sur le décès du président guinéen Alpha Condé. La diffusion, pendant un week-end, par la Radio GANGAN de musique funèbre suite au décès d’un de ses journalistes avait été à l’origine des rumeurs sur la disparition du président Pr Alpha Condé.
L’ensemble de la presse privée guinéenne avait vivement réagi en début de semaine à l’arrestation arbitraire de notre confrère Aboubacar Camara, venus pour soutenir notre confrère maintenu en garde à vue, de nombreux journalistes se sont massés le mardi 31 octobre 2017 devant le poste de gendarmerie PM3 de Matam, à Conakry. Alors qu’ils refusaient de quitter les lieux, les gendarmes ont violemment chargé les journalistes. Dix- huit d’entre eux ont été blessés. Trente-cinq journalistes ont vu et leur matériel de reportage et leur téléphone détruits.
Des bastonnades à l’aide de ceinturons, des coups de matraque, des coups de pied, tout était permis pour faire comprendre aux journalistes qu’ils n’étaient pas les bienvenus.
« Administrateur Général du Groupe Privé de Radio et Télévision GANGAN, notre Rédacteur en Chef était venu apporter un soutien à notre confrère Aboubacar Camara, détenu depuis hier à la gendarmerie Mobile N°3.
Il a été bastonné comme les autres qui étaient avec lui et molesté, son téléphone portable a été détruit. Pour le moment il est à la clinique de Matam où il reçoit des soins. Je me demande pourquoi agir de la sorte contre des journalistes qui n’ont que leur micro, dictaphone et caméra comme arme.
Ils auraient pu les interpeller au moins. Mais ils les attaquent avec une haine puisqu’ils ont sciemment marché sur les pareils des gens. C’est un grave recul pour la démocratie parce qu’on s’attaque au quatrième pouvoir », a-t-il déploré Alseny Camara, Directeur de
Publication du journal L’INDEXEUR.
Mohamed Kaba SOUMAH