L’opposition et la société civile restent mobilisées pour dire non au souhait d’Alpha Condé de briguer un troisième mandat. En dépit des morts, la mobilisation contre un troisième mandat du président Alpha Condé se poursuis, du lundi 14 au mardi 15 octobre 2019, une mobilisation meurtrière, de nouveaux heurts ont opposé des centaines de manifestants aux forces de l’ordre à Conakry, qui aurais occasionné la mort de plusieurs jeunes manifestants.

Le lundi 14 octobre 2019, très tôt le matin, des centaines de jeunes très mobiles ont érigé des barricades, brûlé des pneus et lancé des pierres sur les policiers et gendarmes à nouveau massivement déployés à Cosa, Koloma et Bambéto, quartiers périphériques de la capitale et fiefs de l’opposition. Les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de lacrymogènes et interpellés plusieurs membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et militants de l’opposition, parmi ces jeunes figurait Souleymane Sow.

Accusé d’avoir manifesté violemment dans les rues de la capitale et d’actes de vandalisme, Souleymane Sow fait partie parmi les membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et militants de l’opposition qui ont été arrêtés et emprisonnés le lundi 14 octobre 2019. C’est à la gendarmerie d’Hamdallaye ECO2, dans la commune de Ratoma que Souleymane Sow et ses amis ont été conduit après leur arrestation ou ils auraient subi des tortures selon des sources bien informées. L’homme restera dans ce milieu carcéral jusqu’à quelques jours. Le détenu s’est fait la maille dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20, octobre 2019.

Après quelques jours de sa disparition, Souleymane Sow un militant actif de l’UFDG au niveau de Matam Lido, dans la commune de Matam est activement recherchée par des forces de l’ordre. D’après le témoignage des uns et autres, ces jeunes auraient manifesté contre un troisième mandat en faveur du président Alpha Condé et pour la libération de détenus politiques, arrêtés le samedi 12 octobre 2019, pour « trouble à l’ordre public et l’incitation à la révolte », puis écroués à la prison de Conakry.

Appelés à rétablir l’ordre, les policiers se sont mis à lancer des gaz lacrymogènes et à tirer à balles réelles, obligeant les manifestant à se disperser. « Ils ont bravé la police en lançant des projectiles. Ces échauffourées auraient occasionné la mort au moins cinq jeunes manifestants, plusieurs blessés et des biens de la population saccagée », a indiqué notre source policière.

Souleymane Sow très actif dans les manifestations est jusque-là très recherché par les services de sécurité pour ses participations aux manifestations politiques. Mais Il faut rappeler que depuis plusieurs années, l’État utilise la force pour réprimer les manifestations politiques, Malgré les dénonciations de l’opposition et institutions de droits de l’homme. En tout cas le jeune manifestant anti-3ème mandat en fuite est toujours recherché par les services de sécurité guinéenne.

Abdoul Karim BANGOURA