Contrairement aux appels à manifestation précédents, celui du 16 février ne suscite pas assez d’engouements chez les citoyens de l’Axe. Du rond-point Coza à Hamdallaye en passant par Koloma, notre reporter a recueilli des avis de quelques citoyens. La plupart des jeunes interrogés estiment que la manifestation n’est pas la seule solution valable pour une sortie de crise.
Ismael Barry, diplômé en Sciences politiques et gérant d’un télécentre, affirme que les motifs de la manifestation du FNDC ne sont pas valables. « Au début du FNDC, la majorité des Guinéens se reconnaissaient dans leur combat. J’ai participé à toutes les manifestations jusqu’au départ d’Alpha Condé. Qu’ils attendent au moins de voir que le CNRD refuse de rendre le pouvoir, mais en attendant, je préfère vaquer librement à mes occupations ».
Quant à Ibrahima Souaré, il dit ne pas comprendre que des exilés puissent appeler à des manifestations. « Pourquoi tous ceux qui sont responsables du FNDC peuvent fuir la Guinée et se permettre de nous appeler à manifester ? Nous les jeunes de Cosa, on ne tombera plus dans ce piège de manifestation », a-t-il prévenu.
L’annonce de la manifestation inquiète Mariama Diallo vendeuse des condiments à Koloma Marché. Elle estime qu’il n’y a que le dialogue pour résoudre les problèmes du pays et empêcher les enfants de l’axe de se faire tuer. « Moi, je demande à la jeunesse de l’axe de ne pas sortir cette fois parce qu’on est fatigué de pleurer nos enfants à chaque. Les organisateurs n’ont qu’à partir discuter avec le gouvernement pour trouver une solution à nos problèmes ».
Le Fndc a publié un communiqué, ce lundi 13 février 2023, mettant en garde le Cnrd dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya contre toute éventuelle répression des manifestants.
Il faut noter qu’aucune déclaration n’a été adressée aux communes de Conakry dans le cadre de l’organisation de cette manifestation.