À en croire Alphonse Charles Wright lors de son passage dans l’émission « On Refait le Monde » de Djoma Tv, du lundi 24 avril, derrière ce renvoi, il y a un véritable acte de sabotage.
Plus loin, il a indiqué que c’est le nombre des plats servis qui doit être payé et non le nombre de magistrats enregistrés préalablement puisqu’à date 13 magistrats qui prennent part au procès ont cessé de manger et aux dernières nouvelles seulement 5 magistrats continuent de manger auprès de la société restauratrice.
Revenant sur le motif du renvoi, le ministre de la Justice a fait savoir que si toutefois le tribunal décide de renvoyer une affaire à une date ultérieure, il le fait de manière souveraine et on n’a pas à savoir la raison pour laquelle il l’a renvoyée. Mais cependant, dit-il, « lorsqu’on me dit que le dossier a été renvoyé parce qu’il n’y a pas eu jugement, moi en tant que ministre de la Justice et des Droits de l’homme, je me suis intéressé beaucoup plus, par rapport à la question. J’ai tenté d’abord de savoir parce que je suis là mais tous mes yeux et mon esprit sont vers la Guinée (…) Donc j’ai immédiatement appelé quand j’ai vu au niveau de la presse que ça a été renvoyé pour non-paiement de prime ou quoi que ce soit. Ce qu’il faut rappeler en ma qualité de ministre de la Justice, ce que je peux vous dire et ce qui est sûr, c’est que ce qui s’est passé, je vais donner des détails. Je qualifie ça d’un véritable acte de sabotage. Et que des décisions idoines par rapport à cet acte de sabotage vont être prises dès la fin de cette semaine, parce que je vais rentrer au pays (…) Je suis très choqué, très remonté par rapport à tous les efforts qu’on a fournis. Que pour des petites choses, que les gens arrivent néanmoins à saper tous les efforts qu’on a fournis, ça ne marchera pas, c’est mal connaître ma détermination… ».
Il a été décidé que ceux qui doivent être pris en charge par la prestation de la restauratrice, ce sont les greffiers, les magistrats, les détenus qui sont au niveau du procès du 28 septembre. En ce qui concerne les unités de gestion, elles bénéficient tous, des primes et le nombre des plats servis doit être payé toutes les 2 semaines. « Mais ce qui m’a outré, qui est vraiment d’une certaine gravité, c’est vous le coordinateur de l’unité de gestion, si vous qui validez la facture de la dame, avant l’arrivée au niveau du pool financier, mais pourquoi avant de valider une facture comme ça avec des erreurs, vous n’allez pas vers le pool financier pour que ses techniciens comptables te disent oui conformément au contrat, voici le montant de la facture à payer. Mais si toi tu reçois la facture de la dame directement, en tant que coordinateur, tu mets sur la facture vu, approuvé et que cette facture passe devant le pool financier et le pool financier se rend compte que le nombre de jours a été augmenté et autres, le pool financier ne paiera pas, parce que c’est l’argent de l’Etat et demain on va vous demander pourquoi vous avez payé. Est-ce que le procès se tenait une semaine d’emblée et elle sait que moi-même je vais lui demander », explique-t-il.
Poursuivant, Alphonse Charles Wright rappelle que le problème c’est à deux niveaux. « Au niveau du coordinateur de l’unité de gestion et au niveau de la dame elle-même, parce que si vous envoyez des factures parce que vous savez la Guinée on est spécialiste dans ça, c’est-à-dire la surfacturation, je ne suis pas dans ça. Je ne peux pas lutter contre la corruption et tout et que je sois un mauvais élève, c’est l’argent de l’Etat(…) L’obligation dans le contrat c’était quoi ? Quand les magistrats viennent, il faut les servir, vous présentez la facture de ce que vous avez servi, on paye la prestation rendue. Madame a demandé à la société restauratrice, je vous envoie une fiche où on met le nom de tous les magistrats, celui qui vient manger, il signe, il quitte. A partir de là, on a une preuve qu’il est venu manger, on paye. C’est le nombre des plats servis qu’on paye, pas le nombre des magistrats au procès », explique le Garde des Sceaux.
Alphonse Charles Wright rassure que des décisions sont déjà prises pour régler ce malentendu. « Donc aujourd’hui, après avoir crié partout je n’ai pas été, elle a été convoquée aujourd’hui par le pool financier, elle a dit non excusez-moi, c’est mon comptable qui a fait des erreurs, je vous présente des excuses. C’est un acte de sabotage, si vous savez que la faute vous est imputable, pourquoi vous n’avez pas averti votre cocontractant, pour lui dire que si vous n’avez pas été payée, c’est parce que votre facture contient des erreurs », conclut
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