A l’instar des autres pays du monde, la presse guinéenne a célébré la journée internationale de la liberté de la presse sous le signe « Façonner un avenir de droits: La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme »
C’est la haute haute Autorité de la communication HAC qui en a organisé en collaboration avec les Associations de presse en Guinée.
Pour l’occasion, la présidente de l’association des éditeurs de la presse indépendante L’AGEPI) Aminata Camara a invité les journalistes aux professionnalisme dans l’exercice de leur fonction . Elle a aussi lfait e plaidoyer auprès du gouvernement afin d’aider la Presse écrite à la création d’imprimerie et de centrales d’achats.d’intrants de presse
‘Le 03 mai de chaque année, est une journée capitale. Car, elle doit avoir des impacts positifs sur l’évolution des journalistes à travers le monde. Il faut noter que le développement des médias dans les pays africains est une histoire assez récente.
En effet, c’est au début des années 90 que l’on va assister à l’explosion des journaux indépendants, suite aux changements politiques au lendemain de la Conférence de la Baule qui a exigé aux pays africains la démocratie et le multipartisme intégral qui ont pour socle, la libéralisation des médias. Permettant aux journalistes de jouer pleinement leur rôle d’informer en toute indépendance.
Plus loin, d’être des gardiens de cette démocratie et de la bonne gouvernance.
Pour revenir au thème de cette année, son importance est qu’en plus du rôle dévolu aux journalistes, ils doivent donner la possibilité aux sans voix de s’exprimer sur leurs droits, entre autres.
Mesdames et messieurs,
C’est pour cela que nous avons le devoir impérieux de nous professionnaliser; en ce sens que les citoyens doivent pouvoir, à travers nos médias, connaitre leurs droits. Et c’est de cette manière que nous pourrions façonner un avenir de droits et être moteur de tous les autres droits de l’homme.
Pour terminer, la presse écrite que je représente, en ma qualité de Présidente de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), cette presse est aujourd’hui à la croisée des chemins, au point que les plus pessimistes prévoient sa disparition. Chose pratiquement impossible. Au contraire, l’explosion des autres presses doit la renforcer davantage car, il est de toute évidence que la parole s’envole mais l’écrit reste. Pour moi, il est tout simplement question de la réorganiser et trouver de nouvelles stratégies pour inciter le Guinéen à lire et de se battre pour obtenir des formations auprès des institutions en faveur de nos membres. C’est présentement la préoccupation de mon bureau. En ma qualité de première femme à diriger cette institution, ce sont les défis que je compte relever.
Dans ce combat, le gouvernement, l’administration, les institutions nationales et internationales, les sociétés privées et publiques etc, doivent nous aider à asseoir notre indépendance financière à travers des insertions publicitaires, des annonces, des communiqués dans nos journaux.
Mesdames et messieurs
Aujourd’hui, notre premier handicap s’appelle la rétention de l’information. Ce qui favorise, par ailleurs, la rumeur et l’intox.
Le second, c’est de nous créer un cadre favorable pour l’exercice de notre métier. Aussi, au-delà de la subvention, nous formulons nos souhaits auprès du gouvernement guinéen de nous aider à la création d’imprimerie et de centrales d’achats d’intrants de presse qui faciliteront la production de nos journaux en qualité et nous permettre de les vendre à des coûts abordables ».
Aboubacar Soumah