Selon une information distillée à la presse, deux sous-secrétaires des Nations-Unies auraient demandé à la junte guinéenne de mettre le pied sur l’accélérateur pour permettre de terminer la transition en fin 2024.
Le ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’Etranger, Dr Morissanda Kouyaté a apporté des précisions sur l’entretien qu’il a eu avec ses homologues des Nations-Unies.
À en croire au patron de la diplomatie guinéenne, personne ne peut mettre une pression quelconque sur eux pour accélérer la transition. Il a fait cette déclaration chez nos confrères de FIM FM ce matin dans l’émission ’’Mirador ’’.
« Elle est sous-secrétaire des Nations Unies, elle était venue avec un autre sous-secrétaire des Nations Unies pour parler avec les autorités guinéennes du développement dans la transition. En parlant, elle a évoqué l’agenda 20-30. Ce n’est pas que la Guinée, En 2030, il y a des objectifs à atteindre. Elle était en train de nous dire que cet agenda est en cours, qu’il faut mettre le pied sur l’accélérateur, pour que les Nations Unies atteignent les objectifs de cet agenda. Elle ne parlait pas que de la Guinée (…) ceux qui sont arrivés sont des sous-secrétaires des Nations Unies, le colonel Mamadi Doumbouya a, lui, rencontré, le secrétaire général des Nations Unies lui-même. Quand ils ont parlé, celui-ci ne lui a pas parlé de chronogramme ni d’agenda. Une fois de plus, je demande aux Guinéens de se considérer comme un pays indépendant. Nous avons besoin de la communauté internationale, sans elle aucun pays ne peut se développer, mais dans cette coopération avec le monde international, nous avons notre parcelle de divinité. Oublions le mot pression. Personne ne peut mettre une pression sur nous, nous pouvons travailler avec la communauté internationale et nous pouvons fixer des choses avec la communauté internationale qui nous aident beaucoup, que j’apprécie (…) nous sommes en train de travailler dur sur nos propres programmes ici que nous avons librement pris (…) à aucun moment ces deux sous-secrétaires ne nous ont parlé de transition », a-t-il déclaré Dr Morissanda Kouyaté.
Avant de préciser le rôle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). «Ce n’est pas un gendarme qui est assis à Abuja et qui peut débarquer en Guinée avec des fouets », a-t-il souligné.