Les couleurs étaient annoncées à l’audience du mardi 9 janvier 2024. Le témoin, Youssouf Touré, alias Joly a porté de graves accusations sur plusieurs avocats dont l’ancien bâtonnier, Me Dinah Sampil.
Des accusations de corruption pour l’empêcher de venir témoigner au procès.
Il n’en fallait pas plus que Me Sampil qui était sur son lit de malade se relève pour venir répondre au témoin Touré.
Et comme il fallait s’y attendre, c’est donc un face-à-face tendu entre Me Dina Sampil et Youssouf Touré, alias « Joli »
L’audience s’est transformée carrément en confrontation directe entre le témoin « Joli » et Me Pépé Lamh défend les interets du capitaine Moussa Dadis Camara d’une part et de l’autre avec Me Dinah Sampil.
A Me Pépé Lamh, avocat du capitaine Moussa Dadis Camara, Joli rappelle avoir connu ledit féticheur lorsqu’il avait laver Dadis avec du sang humain pour voir le diable qui devait lui donner le pouvoir.
Ce mardi, Joli a accusé Me Sampil de lui avoir proposé 700 millions GNF pour charger Aboubacar Diakité, alias Toumba et d’autres accusés.
Il est vrai que Me Sampil ne venait pas au procès depuis quelques mois pour des raisons de santé, mais ce mardi, il a pris la parole à l’audience pour tenter de “laver son honneur”. Mais c’est sans compter la détermination de Youssouf Touré qui a expliqué avec des détails que la rencontre s’est tenue au domicile de l’avocat en présence de Me Pépé et du féticheur de Guillaume Soro, ancien chef rebelle et chef rebelle en Côte d’Ivoire.
Ce n’est pas tout car Joli accuse également Me Sampil d’envoyer des bandits pour le tuer chez lui à Kipé. Il cite comme preuve, le chef de quartier de Kipé et la gendarmerie située au centre émetteur de Kipé.
Avec la tournure prise par les événements dans les débats, Me Alpha Amadou DS Bah, qui est membre de l’Ordre des avocats, a appelé le président du Barreau de Guinée pour venir échanger avec les avocats pour qu’ils abandonnent ce débat qui n’honore pas la profession d’avocat.
Il a demandé une suspension de l’audience aussitôt acceptée par le président Ibrahim Sory II Tounkara.
Maraboutage, fétichisme, magicien, sacrifices, tout y passait dans les débats.
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