Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans frontières (RSF), a lancé un appel urgent à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour qu’elle prenne des mesures fermes face aux répressions croissantes contre les médias en Guinée.
Le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF a dénoncé les actions répressives des autorités guinéennes qui, selon lui, compromettent sérieusement la liberté de la presse et privent les citoyens de leur droit à une information diversifiée.
« Force est de constater qu’en atrophiant le paysage médiatique du pays, les autorités ont pris la direction opposée à celle qu’elles avaient annoncée, » a déclaré Sadibou Marong.
Pour lui, cette réduction au silence de plusieurs médias est dramatique, pour les journalistes et pour les citoyens privés de leur droit à une information plurielle.
Sadibou Marong a souligné que malgré les promesses initiales des autorités guinéennes de promouvoir un environnement médiatique libre et diversifié, les récents actes de censure et d’intimidation révèlent une tendance inquiétante à restreindre les libertés fondamentales. Il a rappelé que la presse joue un rôle crucial dans la consolidation de la démocratie et la transparence, et que toute atteinte à cette liberté met en péril le développement démocratique du pays.
Face à ce constat alarmant, le bureau Afrique subsaharienne a interpellé la CEDEAO pour qu’elle intervienne de manière décisive. « Nous interpellons la CEDEAO afin qu’elle réagisse et épingle les autorités pour qu’elles cessent le harcèlement envers les médias concernés et protègent l’exercice du journalisme dans le pays, » a-t-il affirmé.
Il a également appelé à la protection des responsables de médias et des acteurs de la presse, qui se trouvent actuellement sous de graves menaces.