Dans le cadre de l’activation d’une force régionale de lutte contre le terrorisme et le changement de pouvoir inconstitutionnel, des ministres de la Défense et des ministres des Finances des pays de la sous-région se sont réunis, le 27 juin 2024, à Abuja, au Nigeria. Et ce, conformément à la directive de l’autorité des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.
L’objectif de la réunion était d’explorer les options de financement pour activer une force régionale pour combattre le terrorisme et rétablir l’ordre constitutionnel, informe le communiqué de la CEDEAO.
Dans sa nouvelle version, la force régionale en attente présente deux configurations possibles : la première implique la mobilisation de 5 000 hommes, pour un coût de 2,6 milliards de dollars par an. Et la seconde est composée de 1 500 soldats pour 500 millions de dollars chaque année.
Président de la réunion, le ministre de la défense du Nigeria, Muhammad Badaru Musa, a souligné l’importance de l’unité et de la coopération pour faire face aux défis de sécurité régionale. “Notre tâche aujourd’hui est de mobiliser les ressources nécessaires pour financer notre plan d’action régional contre le terrorisme. Travaillons ensemble avec détermination et unité d’objectif pour atteindre notre objectif commun d’une région de la CEDEAO plus sûre et plus protégée”.
Changement d’objectif
La réunion d’Abuja a marqué un pas important vers le renforcement de la stabilité et de la résilience de la région. Avec le changement d’objectif, le principal mandat de la force en attente ne sera plus le renversement des régimes issus de coups d’État, mais la lutte contre le terrorisme. La CEDEAO tend la main aux 3 pays membres de l’Alliance des États du Sahel. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso dirigés par des putschistes qui ont quitté l’organisation sont invités à participer à cette force