La tenue des élections présidentielles en décembre 2024 comme l’a indiqué le chronogramme du CNRD semble s’éloignée. Le premier ministre Mamadou Oury Bah a souligné dans l’une de ses sorties médiatiques qu’il y aura un glissement du calendrier. Des propos condamnés par Youssouf Camara, membre du bureau politique de l’UFDG qui pointe du doigt le manque de volonté politique du CNRD à organiser les élections d’ici la fin de l’année.

«  Ce chronogramme a été fixé en fonction des activités qui sont groupés en 10 points. A date, nous n’avons même pas deux points qui sont exécutés. Nous sommes tous sur le terrain, on ne connait pas l’organe de gestion, on n’a pas un fichier électoral, la cartographie électorale, ni un opérateur de recensement » a-t-il mentionné
Parlant de la déclaration du premier ministre, l’honorable youssouf Camara dira que c’est une erreur professionnelle et politique « Ce n’est pas correct, si vous prenez des engagements devant l’opinion nationale et internationale. Vous ne pouvez pas rompre ce même engagement de façon fallacieuse. Il faut à un moment donné, respecter le peuple de Guinée parce que seul ce peuple demeure légitime a-t-il ajouté.

L’organisation d’une élection libre et transparente nécessite l’implication de tous les acteurs impliqués dans le processus du début à la fin. Cependant, sur le terrain le dialogue entre les acteurs politiques semble rompu.

Pour Mr Camara « La transition, c’est quelque chose qui se fait de façon participative, il faut faire que l’ensemble des acteurs soient impliqués dans le processus du début jusqu’à la fin pour qu’ils soient rassurés et sachent qu’ils sont sur la même longueur d’ombre que le gouvernement.
A la question de savoir, si l’opposition peut accorder un nouveau délai aux autorités de la transition au-delà de la date butoir ?

La réponse est non « on accordera absolument rien, on n’a pas d’autre délai à accorder au CNRD après la date butoir. Le moment venu, nous allons réclamer par les moyens légaux pour que les élections soient tenues à date. A défaut, c’est au CNRD de rendre le pouvoir à une transition civile. Vous n’êtes pas sans savoir que lorsque ça a chauffé au Centrafrique après le coup d’Etat sur Boiazizi, il a fallu une Dame pour gérer la transition civile qui s’est découlé sur des élections. Au Mali lorsque Sanogo a renversé l’ex Président ATT quand ça dégénéré, c’est le professeur Jocounda Traoré qui a permis aux maliens d’aller aux élections ».

Pour terminer, le fédéral de Matam 2, a invité les autorités de la transition à respecter le délai de la transition, fixé au 31 décembre 2024.

Mariama Soumah