Dans un communiqué publié, ce mardi 13 août 2024, les Forces Vives de Guinée ont annoncé une nouvelle revendication politique majeure. Elles exigent que les responsables de la transition ne participent pas aux prochaines échéances électorales qui mettront fin à la période d’exception. Cette demande est motivée par le souhait de garantir une transition équitable et démocratique, en évitant que les dirigeants actuels n’influencent les résultats des scrutins à venir.

La non-reconduction de l’article 46 de la Charte de la Transition dans l’avant-projet de la nouvelle Constitution, qui empêche les membres du gouvernement et les dirigeants de la transition de se présenter aux prochaines élections, y compris à la présidentielle, ouvre une voie aux militaires au pouvoir depuis le 5 septembre 2021. Cette clause, selon les acteurs de la société civile guinéenne, est cruciale pour préserver l’intégrité du processus électoral et assurer une compétition juste entre les candidats.

Si l’avant-projet de la Constitution est adopté tel quel lors du référendum prévu d’ici la fin de l’année, la situation pourrait radicalement changer. Mamadi Doumbouya, chef de la junte au pouvoir, pourrait alors envisager de se présenter à l’élection présidentielle, car la charte de la transition actuelle ne serait plus en vigueur. Cette possibilité soulève des inquiétudes quant à la concentration du pouvoir et à la pérennité des institutions démocratiques.

Les Forces Vives de Guinée appellent à une mobilisation citoyenne pour s’assurer que la transition vers un régime démocratique reste fidèle à ses principes fondateurs et empêche toute dérive autoritaire.

Les prochaines semaines seront cruciales pour l’avenir politique du pays, alors que les débats sur l’avant-projet de la Constitution proposée par le CNT et les règles de participation électorale s’intensifient.