Hady Diagne et sa cousine Bineta Djiboune Diata ont comparu devant le Tribunal criminel de Mafanco ce mardi 5 novembre 2024. Elles sont poursuivies pour trafic international de drogue.

Les faits remontent au 19 décembre 2023. Les deux mères de famille, en provenance de Dakar, devaient convoyer 4 kg de cocaïne à Dubaï. Elles ont été interceptées par les services de Douane à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.

Devant le tribunal, elles ont révélé l’identité de leur missionnaire. « J’ai connu Mariama Diallo à Dakar dans le commerce. Mariama Diallo m’a proposé de me faire voyager à Dubaï pour traiter mon cancer du col de l’utérus et ensuite travailler dans la restauration là-bas. Elle m’a dit de venir à Conakry puisque le billet était moins cher ici. Lorsque je suis arrivée à Conakry, elle m’a envoyée à l’hôpital parce que je saignais. Le même jour, elle m’a remis mes documents de voyage avec le colis que je devais transporter, qui se trouvait dans une enveloppe. Elle m’a dit que c’était du lait, mais que c’était interdit, me demandant de le mettre sur mon ventre. Arrivée à l’aéroport, la Douane a constaté que c’était de la drogue. Quand j’ai appelé Mariama pour lui expliquer, elle a coupé la communication et, depuis ce jour, son numéro ne passe plus. Je ne connais personne ici. J’ai été naïve, je reconnais les faits et demande pardon », a expliqué Hady Diagne, mère de quatre enfants.

Pour sa part, Bineta Djiboune Diata a déclaré qu’elle avait connu Mariama Diallo par l’intermédiaire de sa cousine. Cette mère de trois enfants a rencontré Mme Diallo grâce à sa cousine, qui lui avait demandé de l’accompagner en Guinée, d’où elles partiraient ensuite travailler à Dubaï.

“Arrivées à Conakry, Mariama Diallo nous a logées dans un motel et a acheté des gaines que nous avons portées au niveau de nos hanches pour cacher le lait. Si j’avais su que c’était de la drogue, je n’aurais jamais accepté de transporter ça. J’ai accepté le projet de voyage en espérant pouvoir sortir ma famille de la misère. Je regrette les faits.”

Le ministère public a requis trois ans d’emprisonnement contre ces deux dames de nationalité sénégalaise. La défense, quant à elle, a sollicité des circonstances atténuantes pour les accusées. L’affaire est renvoyée au 13 novembre 2024 pour la décision finale.

Source Guinee360.com