A l’issue d’une réunion tenue, ce mardi 30 janvier 2024 à la Bourse du travail, le mouvement syndical guinéen a appelé les autorités de la transition à libérer le secrétaire général du Syndicat de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa, en détention depuis plus de 10 à la Maison centrale de Conakry.
Les responsables syndicaux ont appelé à l’unanimité les autorités guinéennes à libérer le syndicaliste qui, pour eux, a été arrêté dans son rôle.
“Nous sommes réunis ce matin pour prendre des dispositions par rapport à l’arrestation de notre camarade Pendessa, secrétaire général du SPPG. L’heure est grave, extrêmement grave pour le mouvement syndical guinéen. Le socle de tous nos agissements, c’est la liberté d’expression qui nous permet d’être des leaders syndicaux, représentants des travailleurs. C’est pourquoi, les centrales syndicales se sont réunies. Et nous avons décidé, unanimement, de demander au gouvernement guinéen de libérer immédiatement et sans condition notre camarade Pendessa. Immédiatement, j’insiste, pour la paix et la sécurité dans notre pays.
Nous ne sommes pas des partis politiques. Nous ne sommes pas des va-t’en guerre, nous sommes des syndicalistes épris de paix et de liberté. C’est pourquoi, nous avons pris conscience de la gravité de la situation. Nous demandons que notre camarade soit immédiatement libéré et cela sans conditions, devant l’opinion nationale et internationale. Nous le disons ici plus haut qu’ailleurs. Pour nous, il n’a rien fait, il n’a fait qu’exprimer sa pensée en tant que syndicaliste. Le mouvement syndical guinéen est solidaire de sa situation et demande sa libération”, a déclaré le syndicaliste Abdoulaye Sow au nom du Mouvement syndical guinéen.
Sékou Jamal Pendessa a été arrêté le 19 janvier 2024 pour avoir exigé des autorités guinéennes la levée de la restriction de l’internet et le brouillage des médias privés. À la veille de son arrestation, il avait organisé une manifestation dont la tenue a été empêchée par les forces de sécurité.
Poursuivi pour des faits présumés d’attroupement illégal, entre autres, ce mardi 30 janvier 2024, il a été extrait de sa cellule pour passer devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn.
Source GUINEE360