L’interdiction des manifestations annoncée le 13 mai par le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) a suscité une levée de boucliers à Conakry. Les partis entendent coordonner leur réponse lors d’une série de réunions imminente.
Les militaires guinéens auraient-ils la mémoire courte ? Renversant Alpha Condé le 5 septembre dernier, Mamadi Doumbouya avait pointé la mauvaise gouvernance et le peu de cas que l’ancien président semblait faire des libertés publiques. Vingt jours plus tard, il faisait promulguer une Charte de la transition, laquelle s’engageait – dans son article 2 – à veiller à « la promotion et [à] la protection des droits de l’homme et des libertés publiques ». « Les libertés et droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice est garanti aux citoyens dans les conditions et les formes prévues par la loi, insistait l’article 8. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains