Le verdict du procès historique du massacre du 28 septembre 2009 a été prononcé, marquant une étape cruciale pour la justice en Guinée. Le tribunal a condamné plusieurs responsables, dont l’ancien président de la junte Moussa Dadis Camara, pour crimes contre l’humanité, et a ordonné des réparations pour les victimes.
Les États-Unis ont salué le système judiciaire guinéen pour la conclusion de ce procès. Dans un communiqué publié ce vendredi 2 août 2024, Washington a félicité les efforts déployés par le secteur judiciaire pour rendre justice aux victimes et aux survivants des atrocités commises au stade de Conakry. “Le verdict, y compris la condamnation de l’ancien président de la junte Moussa Dadis Camara et les réparations ordonnées par le tribunal, offre un sentiment de justice aux victimes et aux survivants,” a déclaré le porte-parole du département d’État des États-Unis, Matthew Miller.
Les autorités américaines ont également rendu hommage aux victimes et aux témoins qui ont courageusement raconté leur histoire malgré les traumatismes subis. “Nous félicitons les victimes et les témoins pour leur courage. Leur témoignage a été crucial pour établir la vérité et rendre justice,” a ajouté le communiqué.
Les organisations guinéennes de défense des droits de la personne ont également été saluées pour leur persévérance. “Nous félicitons les organisations guinéennes de défense des droits de la personne pour leur plaidoyer infatigable en faveur de l’obligation de rendre des comptes, qui a abouti à ce procès et à ce jugement,” ont déclaré les autorités américaines.
Ce verdict représente un tournant important dans la lutte contre l’impunité en Guinée. Les réparations ordonnées par le tribunal marquent une reconnaissance officielle des souffrances endurées par les victimes et un pas vers leur réhabilitation.
Le procès, qui a duré plusieurs mois, a permis de mettre en lumière les responsabilités des différents acteurs impliqués dans les massacres du stade. Outre Moussa Dadis Camara, plusieurs autres hauts responsables ont été condamnés pour leur rôle dans les violences meurtrières.
La communauté internationale, à l’instar des États-Unis, espère que ce jugement contribuera à renforcer l’État de droit en Guinée et à prévenir de futures violations des droits de l’homme.