“Nous avertissons toutes les villes : ceux qui voudront se soustraire de ce programme s’excluent eux-mêmes. Le programme Simandou 2040 est prévu pour 15 ans, et pendant cette période, l’armée garantira le programme, le CNRD le soutiendra, et la jeunesse devra se mettre au travail. Ce programme étant sécurisé, ceux qui refuseront d’y participer n’auront d’autre choix que de quitter la Guinée (…) Je ne veux pas que Labé soit exclu”, a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kéamou Bogola Haba, le 15 septembre lors du lancement du tournoi doté du trophée “Général Mamadi Doumbouya” à Labé.
Ces propos ont irrité plusieurs cadres de l’ex-parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel. C’est le cas de Marc Yombouno qui les considère comme une menace d’exclusion à l’égard des citoyens guinéens.
Réagissant sur le sujet ce samedi 21 septembre 2024, lors de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG, l’ancien ministre du Commerce, a tenu à recadrer les propos du ministre Bogola Haba.
“Le ministre de la Jeunesse, dans sa communication à Labé, a dit que la jeunesse avait pris ses responsabilités. Sous la direction du président de la transition, c’est la jeunesse qui gouverne. Il a ajouté que quiconque n’est pas d’accord doit quitter le pays. C’est cette phrase “doit quitter le pays” qu’il ne faut absolument pas utiliser. C’est ainsi que commencent les dérives. Un ministre ne peut pas dire que si une partie des citoyens n’est pas d’accord avec notre politique, elle doit quitter le pays. C’est très grave. Mais on laisse passer cela. Où est la boussole ? C’est une politique d’exclusion prônée par un ministre de la République”, a déclaré Marc Yombouno, rappelant que la démocratie repose sur l’inclusion.
“La démocratie, c’est la diversité. Même si ce sont des jeunes qui gouvernent, si on exclut les anciens et tout le monde, on en connaît déjà les conséquences. Il faut laisser chaque citoyen s’exprimer, quelle que soit sa voix, son âge ou sa pensée.”
Ce proche de l’ancien président Alpha Condé estime que la situation du pays devient de plus en plus grave. C’est pourquoi, il lancé un appel aux sages : “Nous demandons à nos sages et à nos religieux, qui restent nos références, de sonner l’alarme et de dire : trop, c’est trop. Nos jeunes enfants, nos jeunes frères, nous ne les laisserons pas aller jusqu’à ces extrêmes. La vie, c’est l’expérience. Ce qu’un sage voit assis, un jeune ne peut pas le voir debout. Les sages doivent avoir le courage de ramener la société guinéenne à la compréhension et à l’harmonie