Je viens à peine de sortir des locaux du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme où le Garde des Sceaux, en dépit de ses nombreuses charges, a bien voulu me recevoir pour échanger autour du dossier Hadafo Médias.

Monsieur Charles Wright, après m’avoir prêté toute son attention, a ensuite pris la parole pour situer ce dossier dans son contexte. Il a souligné d’emblée qu’il n’entretient pas et ne saurait entretenir une relation conflictuelle avec les médias. Il a rajouté qu’en sa qualité de ministre de la Justice, il mesure mieux que quiconque, le rôle capital d’une presse libre dans la construction démocratique de notre État.
Il a relevé toutefois que l’exercice de cette liberté est encadré par la loi et que tous sont sujets de droit, y compris sa propre personne.

Suite à sa plainte et la convocation adressée par la DCPJ, il a ôté son manteau de Garde des Sceaux pour être entendu par les officiers de police judiciaire dans leurs locaux.
Au regard du climat de convivialité, de respect mutuel dans lequel ces échanges se sont déroulés, le ministre a pris l’engagement de signifier à ses avocats d’abandonner le volet pénal de ce dossier, laissant libre cours à celui de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Chers confères, j’estime que c’est un grand pas significatif dans l’apaisement et la désescalade de ce dossier.

Je salue le sens élevé de responsabilité et de compréhension de monsieur le ministre de la Justice, je n’oublie pas le concours inestimable de notre confrère Moussa Moïse Sylla, des organisations de médias publics et privés et la contribution de nombreux anonymes, épris de paix et mûs par une volonté commune de bâtir une relation de collaboration saine de travail entre la presse et les pouvoirs publics.
A tous, je ne dirai qu’un mot, un seul : MERCI !
Aboubacar Camara Président URTELGUI