Certains disent qu’il n’y a pas de restriction à l’accès à internet mais une restriction à l’accès aux réseaux sociaux. Mais même en admettant qu’il s’agit uniquement d’une restriction de l’accès aux réseaux sociaux, la question reste.

Le but est-il de restreindre la liberté d’opinion, la liberté d’expression, le droit à l’information et son corollaire, le droit d’accès à l’information? Pourtant, tous ces droits et libertés sont prévus par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux libertés et droits fondamentaux des citoyens.

L’État cherche-t-il à empêcher tout débat sur des questions relatives aux affaires publiques ?

Puisque que la souveraineté appartient au peuple et qu’un peuple véritablement souverain est un peuple suffisamment éclairé et informé, comment peut-il être informé et éclairé s’il n’a pas accès à l’information sur les questions essentielles ayant trait à la vie de la Nation ?
À moins que l’État ne préfère avoir affaire à un peuple « abruti » qu’il peut manipuler à souhait.

Au regard de la situation actuelle, on ne peut pas éviter de poser la question suivante : » Que veut cacher l’État « ? en empêchant la presse d’exercer sans entrave et les citoyens de s’exprimer librement. L’argument de la sécurité nationale ne peut tout expliquer. Et même quand il s’agit de questions liées à la sécurité nationale, le peuple doit en être informé dans les limites, bien entendu, de ce qui doit être porté à sa connaissance, sans compromettre justement cette sécurité.

En tout cas, ce qui se passe depuis des mois dans le monde des médias et relativement aux réseaux sociaux, constitue un recul que très peu de personnes pouvaient imaginer même dans leurs prévisions les plus pessimistes au lendemain du 5 septembre 2021.
Dans la gouvernance d’un pays, les dirigeants doivent absolument éviter que les citoyens en viennent à dire » hier, c’était encore mieux. »