CONAKRY-Le Conseil National de Transition (CNT) vient de fixer le délai de la transition à 36 mois (3 ans). La nouvelle qui est tombée à l’issue de la plénière tenue ce mercredi, 11 mai 2022 suscite déjà des réactions controversées.

Certains acteurs politiques interrogés par Africaguinee.com ne cachent pas leur déception. Selon eux les 36 mois approuvés par le CNT constituent une fuite en avant et pourraient être une source de « conflit » dont le seul responsable sera le président du CNRD.

« C’est une fuite en avant de la part du CNT cela pour plusieurs raisons. La charte de la transition décrit de façon précise les responsabilités du CNT et elle décrit aussi en son article 77, comment le chronogramme de la transition doit être fixé. C’est en commun accord, autour d’une table de dialogue entre les forces vives de la nation d’un côté et le CNRD de l’autre.

Si le CNRD refuse catégoriquement de s’asseoir avec les forces vives de la nation en mettant en place un cadre de concertation à minima, ils sont en train de se faire des adversaires de façon inutile. Notre transition n’en a pas besoin. Il faut que le président sache, tout ce qui pourrait advenir sera de leur responsabilité », a averti Pépé Francis Haba président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD).

Alors que le FNDC annonce déjà des manifestations contre le CNRD qu’il accuse de saboter la « transition », le G58 et ses alliés (de circonstance) le RPG arc-en-ciel promettent de tirer les « conséquences » de l’acte posé par le CNT. Mercredi 11 mai, ils ont lancé un appel à la mobilisation à leurs partisans.

Source Africaguinee.com