Détournement des biens publics : Ce témoignage qui met en cause la « sincérité » du travail des enquêteurs de la DCIJ-GN. Le calvaire des anciens hauts dirigeants de l’ancien régime du président déchu Alpha Condé depuis le lendemain du 05 septembre 2021, continue avec la justice.

Plusieurs cadres ont été inculpés par la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), par les juges d’instruction de cette juridiction créée pour la circonstance. Mais la question qui taraude les esprits d’une bonne partie des citoyens est l’indépendance de cette instance judiciaire face au CNRD.

La convocation envoyée par la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie quelques jours après la tenue de la convention de l’ancien parti au pouvoir pose des interrogations et des doutes chez les militants et sympathisants .

Dépuis 48h, l’ancien premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana et plusieurs anciens ministres de son gouvernement déchu sont interrogés par les enquêteurs de la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, mais le niveau des jeunes OPJ suscite des suspicions par rapport à la pertinence des questions posées aux concernés.
Pour connaître claire, notre rédaction s’est approchée à un des ministres qui a préféré garder l’anonymat,  mais il nous rencontre son étonnement par rapport aux questions qui lui ont été posées :

« Vous imaginez, c’est le dimanche soir que nous avons reçu les convocations pour se présenter à la direction centrale des investigations judiciaires le lundi à 10h. Quand nous sommes venus, ils nous font attendre pendant plusieurs heures et avant de me recevoir pour les auditions. Mais le plus surprenant on vous demande de justifier les biens que nous avons ( villas, véhicules…), après ils vous demandent d’expliquer les projets que nous avons eus à gérer. Ils m’ont demandé d’appeler mon DAAF, pour la gestion d’un projet que moi je n’étais plus aux affaires, j’étais vraiment étonné, pendant que je n’étais pas été notifié de ce dont on me reproche. La méthode de ses enquêteurs pose beaucoup de suspicions et de doute depuis le départ, mais comme je suis un républicain je partirai avec mes avocats me défendre auprès des juridictions compétentes. Mais les nouvelles autorités doivent savoir que nous avons été dirigeants avant eux, aujourd’hui ils veulent souiller nos dignités et nos honneurs mais nous allons défendre nos honneurs, parce qu’ils n’aiment pas le pays plus que nous. Nous allons nous soumettre à toutes les exigences pour le respect de la République. », a-t-il témoigné un des présumés au micro de notre reporter.

 

C’est à cause de tous ces manquements que le collectif des avocats des anciens ministres accusés avaient boycotté, l’audition hier avant d’être interpellé par le procureur spécial près de la (CRIEF), Aly Touré pour une discussion qui a permis à leurs clients de rentrer à la maison pour revenir ce matin pour la suite des interrogatoires.

Ce matin, nous l’apprenions par le canal de notre reporter que deux anciens ministres viennent de s’ajouter sur cette longue liste, il s’agit, de l’ancien ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger, Ibrahima Kalil KABA et l’ancien ministre des sports, Bantama Sow.

Selon les dernières informations, certains dossiers pourraient être transférés dès aujourd’hui à la chambre d’instruction de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Source Libérationinfo.com