Le président sortant du Brésil, Jair Bolsonaro, s’est exprimé ce mardi 1er novembre pour la première fois depuis l’annonce de sa défaite face à Lula au second tour de la présidentielle dimanche 30 octobre.

Jair Bolsonaro s’est engagé mardi à « respecter la Constitution en tant que président » du Brésil, sortant de son silence deux jours après sa défaite électorale contre le dirigeant de gauche Lula, dont il n’a pas reconnu la victoire. Son chef de cabinet, Ciro Nogueira, a indiqué après une très brève allocution du président sortant au palais présidentiel que ce dernier avait « autorisé la transition ».

Après avoir perdu dimanche d’extrême justesse face à Lula (40,1%, contre 50,9%), le chef de l’État en exercice – jusqu’à la passation de pouvoir le 1er janvier – s’était isolé dans sa résidence officielle d’Alvorada à Brasilia. Il s’est rendu lundi matin au Palais du Planalto, le siège de la présidence, puis est revenu dans l’après-midi dans sa résidence, sans faire la moindre déclaration, a constaté un photographe de l’AFP.

Période de transition tendue

Ce lourd silence, dont Lula avait dit être « inquiet » dès dimanche soir, rappelait à beaucoup de Brésiliens que Jair Bolsonaro avait maintes fois menacé de ne pas reconnaître le verdict des urnes s’il perdait. Anticipant déjà des difficultés, Lula avait souhaité dimanche que « le gouvernement (sortant) soit civilisé » et comprenne qu’ « il est nécessaire de faire une bonne passation de pouvoir ».

La période de transition a démarré de manière tendue lorsque des camionneurs et des manifestants pro-Bolsonaro ont bloqué des autoroutes dans au moins 11 États du pays lundi, brûlant des pneus et stationnant des véhicules au milieu de la route pour interrompre le trafic. Vêtus du jaune et du vert du drapeau brésilien – que Jair Bolsonaro a fait sien –  les manifestants brandissaient des pancartes pro-Bolsonaro et chantaient l’hymne national, avant d’être progressivement dispersés par les autorités dans certaines régions.

Condamnant ces barrages qui « empêchent la liberté de circulation », et réclamant que les manifestations en son soutien soient « pacifiques », le président brésilien Jair Bolsonaro a néanmoins estimé ce mardi qu’elles étaient « le fruit d’un sentiment d’indignation et d’injustice ».

(Avec AFP)