Le risque d’une augmentation du prix du riz dans certains pays, suscite des inquiétudes chez les consommateurs Guinéens. Depuis l’annonce de cette décision qui serait due à l’interdiction d’exportation du riz vers des pays africains comme la Guinée par l’Inde, des citoyens interpellent les autorités actuelles du pays.

Interrogé sur le sujet ce jeudi 3 août, le ministre guinéen de l’agriculture a d’abord précisé que la Guinée fait partie des pays qui connaissent une stabilité du prix du riz.

«Vous pouvez comparer à tous les pays que vous connaissez, notre pays est parmi les 3 pays les plus stables en terme du prix du riz depuis l’avènement du CNRD», a souligné Mamoudou Nagnalen Barry.

Le ministre soutient que les prix ne sont pas en train d’être augmentés sur le marché contrairement à la rumeur qui court ces derniers jours.

«La transition a déjà pensé à mettre fin à l’augmentation drastique de l’importation du riz en Guinée. Graduellement, chaque année notre importation augmente de 100 000 (cent mille) tonnes. Et aujourd’hui nous sommes à 800 mille tonnes importées par an ce qui est extrêmement élevé mais ce n’est pas l’une des plus grandes importations de l’Afrique de l’Ouest», fait remarquer le ministre.

«On ne peut même pas se comparer au Sénégal à la côte d’ivoire, au Bourkina ou au Nigeria en terme d’importation du riz. Ils importent largement plus que nous. Le Nigeria est le plus grand producteur du riz en Afrique de l’ouest mais cela ne veut pas dire qu’il n’importe pas. Il importe largement plus que la Guinée. La Guinée est le deuxième producteur du du riz en Afrique de l’ouest mais ça ne veut pas dire que la Guinée s’autosuffit. Nous produisons beaucoup mais ça ne suffit pas pour nourrir la population. En terme de possibilité à l’autosuffisance en riz, la Guinée a plus de chance d’atteindre l’autosuffisance en riz que beaucoup d’autres pays», rassure Nagnalen Barry.

Le ministre de l’agriculture a décliné les stratégies mises en place cette année par le gouvernement pour renforcer la production du riz et du maïs au niveau local.

«Nous allons renforcer la production du riz et du maïs. On a beaucoup investi dans la production du riz pendant la campagne nous avons plus de 2 millions de tonnes de riz lors de la campagne agricole. Mais à côté du riz nous avons une forte campagne de diversification alimentaire en igname, tubercule etc. Cette année nous ciblons 2.500.mille tonnes. Nous sommes entrain de se battre pour que le prix du riz local soit abordable pour tous», a rassuré Mamoudou Nagnalen Barry ce jeudi dans l’émission “Mirador” sur FIM FM.