Ce devait être un voyage symbolique. Avec une image forte : la première rencontre entre le colonel Assimi Goïta et Emmanuel Macron, à Bamako. Histoire de rappeler que, malgré les nombreuses tensions des derniers mois, la France et le Mali demeuraient bel et bien partenaires. Mais la poignée de main n’aura finalement jamais lieu et, quelques semaines plus tard, la rupture entre les deux pays sera définitivement

Officiellement, ce déplacement présidentiel au Mali, prévu le 20 décembre, a dû être annulé à la dernière minute en raison du contexte sanitaire en France. Selon l’Élysée, il aurait été délicat pour le président de quitter le pays en pleine quatrième vague de l’épidémie de Covid-19.

En réalité, les autorités françaises et maliennes, en guerre larvée depuis des semaines, n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur le format de cette visite. Dans Bamako converti aux discours antifrançais, nul doute que le risque de voir Emmanuel Macron se faire chahuter par les Maliens a aussi compté dans la décision finale. Le président français est en pleine campagne pour sa réélection et de telles images auraient fait mauvais genre

Jeuneafrique