La 5eme éditiondu sommet et exposition MSGBC se poursuit dans la capitale sénégalaise.La Guinée représentée par le Directeur national  des Hydrocarbures  Dr Mohamed Bangoura a expliqué dans son discours les efforts que son pays consentis  depuis 1967 à nos jours, pour être dans le rang des pays pétroliers au monde.

Nous vous proposons de lire l’intégralité de son discours ci- dessous

« Mesdames et Messieurs,

La République de Guinée n’est pas pour le moment un pays pétrolier, mais a des potentialités importantes.

L’exploration pétrolière est une œuvre de longue haleine nécessitant beaucoup d’efforts techniques et financiers.

L’offshore de la République de Guinée est découpé en 22 blocs pétroliers.
La recherche pétrolière a commencé en Guinée depuis 1967 et on a pu acquérir à date dans notre offshore plusieurs données magnétiques (12.918 Km), données sismiques 2D (32.823 Km) et données sismiques 3D (15.000 Km2).

Toutes ces données sont stockées auprès de nos partenaires TGS et PGS.

Je vous remercie de noter qu’à date, nous n’avons que trois puits forés depuis 1977.

Le premier puits de 1977, quoique sec, a atteint 3.353 m de profondeur et a confirmé l’existence dans notre bassin d’importantes couches de roches sédimentaires ainsi que du pétrole à concentration non commercialisable.

Le 2ème puits de 2012 avec une profondeur de 3.600 m et à 145 Km des côtes guinéennes, n’a pas aussi abouti à une découverte commerciale d’hydrocarbures, mais des traces de pétrole ont été rencontrées dans les déblais de forage. Les principaux critères d’appréciation du potentiel pétrolier étaient présents (c’est à dire l’existence de bassins sédimentaires dans la zone, la présence de roches-mères, les roches réservoirs, la Roche couverture et le piège).

Le 3ème puits était sec.
En onshore, pour le moment, seul le bassin de Bowé a fait l’objet d’un decoupage.

Les recherches ont permis de déceler des indices de pétrole dont le modèle de prévision donne une grande réserve potentielle. La question qui se pose est de savoir si cette quantité potentielle du pétrole est une quantité commercialement exploitable.

Il faut noter que, le bassin sédimentaire onshore est peu connu ou exploré et nécessite des études plus approfondies.

La connaissance de ce qu’on a comme ressources est très importante, car il est recommandé de connaître son sous-sol avant de lier un contrat avec n’importe quelle compagnie pétrolière en tenant compte surtout de la viabilité économique des surfaces à attribuer (coût de recherche du pétrole et du gaz, qualité du pétrole, rapprochement ou l’éloignement du marché et la méthode de forage à utiliser).
Pour cela, nous devrons accentuer les recherches ; et c’est pourquoi, nous avons la main tendue à tous les investisseurs internationaux pétroliers de se pencher sur la Guinée, qui a un Code Pétrolier attractif et une meilleure fiscalité 12ème en Afrique (sur 35) et 45ème dans le monde d’après IHS MARKET-SUISSE.

L’objectif visé par le Gouvernement Guinéen de Transition, est donc la mise en valeur de ces ressources potentielles de notre pays dans le but de créer la richesse et réduire la pauvreté à travers la refondation de la politique pétrolière nationale.

L’amont et l’aval du secteur pétrolier guinéen était respectivement géré avant par diverses structures.

Le pétrole étant une ressource de plus en plus rare et non renouvelable, il est du devoir de tout gouvernement de défendre les intérêts légitimes de l’Etat dans la gestion efficace de cette richesse, pour le bien-être de la nation toute entière.

Pour une bonne gouvernance efficace, il est nécessaire et urgent de mettre en place des mécanismes transparents de gestion des ressources pétrolières et de contrôle de cette gestion.

Seule une bonne gestion des ressources pétrolières dans un cadre de développement durable de la population nous permet d’éviter que le pétrole, qui est une bénédiction, ne se transforme en malédiction pour notre pays.

Pour y parvenir, l’Etat doit, à tous les niveaux, veiller à l’application correcte des dispositions légales et réglementaires en vigueur à l’instar de ce qui se fait partout ailleurs.

Et c’est dans le but de rationaliser la gestion du secteur pétrolier, qu’il a été créé, par décrets de Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Président du CNRD, Chef Suprême des armées, la Société Nationale des Pétroles (SONAP), rattachée à la Présidence de la République et la Direction Nationale des Hydrocarbures au Ministère de l’Energie, l’Hydraulique et des Hydrocarbures.

La Direction Nationale des Hydrocarbures est une nouvelle structure, première dans l’histoire de notre pays, regroupant les secteurs amont et aval, créée seulement le 11 mars 2022.

Pour le moment, nous comptons mettre en place les bases solides pour son bon fonctionnement et aussi établir les relations de coopérations scientifiques et techniques avec les directions générales des Hydrocarbures des pays members du Bassin MSGBC pour un premier temps.

Le secteur pétrolier est un système intégré qui va de la recherche à la distribution en passant par la production, le stockage, le transport et le raffinage. Ce système a l’avantage de :
Assurer une synergie d’action et une coordination des différentes branches de l’activité pétrolière ;
Supprimer les conflits de compétence entre les différentes structures de l’Etat ;
Créer un guichet unique pour les opérateurs pétroliers ;
Assurer une meilleure application des textes règlementaires en vigueur.

L’objectif éssentiel que s’est fixé le Gouvernement guinéen, est qu’ en intégrant le secteur pétrolier Guinéen, la SONAP et la Direction Nationale des Hydrocarbures pourront en assurer une meilleure gestion en vue de contribuer au développement socio-économique du pays.

Notre souhait premier aujourd’hui étant de sortir de l’offshore ou de l’onshore guinéen, le 1er baril de pétrole à l’instar des autres pays membres du Bassin sédimentaire MSGBC.
C’est à ce prix que nous pourrons faire du secteur pétrolier guinéen le moteur de la croissance économique de notre pays, nous permettant ainsi de combattre la pauvreté dans notre pays.
Nous souhaitons que ces deux structures, travaillant en synergie, donnent une nouvelle perception du secteur pétrolier guinéen, explorent les opportunités de coopérations scientifiques et techniques avec les structures pétrolières des autres pays du Bassin MSGBC et établiront un véritable partenariat gagnant-gagnant entre la République de Guinée et les investisseurs pétroliers désireux de participer au développement de notre pays pour le bien-être des populations.

Je vous remercie »