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La Confédération africaine de football (CAF) a pris la décision attendue d’organiser la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023) en janvier/février 2024 plutôt qu’en juin/juillet 2023. Son président Patrice Motsepe l’a annoncé à l’issue d’une réunion du Comité exécutif (ComEx) organisée en marge de la CAN 2022 féminine, ce 3 juillet à Rabat.
Le Sud-Africain a invoqué le climat en Côte d’Ivoire pour justifier ce décalage. Le patron du foot africain a en revanche assuré que les préparatifs ivoiriens pour cette compétition ne sont pas en cause. « Je dois vous dire que je suis tellement fier du bon travail réalisé par la Côte d’Ivoire, avec d’excellents progrès, a-t-il déclaré. Le principal problème ici, c’est fondamentalement la pluie, le climat. C’est la seule et unique raison pour laquelle le Comité exécutif de la CAF a décidé de déplacer la CAN en Côte d’Ivoire en janvier/février 2024 ». Il ajoute : « Je pense que cette compétition sera spéciale. »
« Ne pas prendre un tel risque » en jouant en juin/juillet
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour prendre cette décision alors que juin-juillet correspond à la bien connue saison des pluies dans une grande partie des pays du golfe de Guinée ? « Nous avons pris tellement d’avis sur le sujet, justifie Patrice Motsepe.Certaines personnes ont dit : « il y a le changement climatique, la pluie ne sera donc peut-être pas un problème« et que nous ne devrions pas nous inquiéter. Puis le conseil qui a été donné […] a été de ne pas prendre un tel risque ».
Cette édition, comme celle au Cameroun, aura donc lieu en début d’année civile. Une situation qui risque encore de créer de très fortes tensions avec les clubs européens qui emploient massivement les joueurs africains. Les acteurs du foot européens étaient ainsi vent debout contre l’organisation de la CAN 2021 en janvier/février 2022. Patrice Motsepe s’en souvient bien et c’est pourquoi il estime difficile d’organiser systématiquement sa compétition-phare à cette période de l’année. « Janvier n’est pas une période idéale, car les clubs européens ne sont pas toujours enclins à libérer certains de leurs meilleurs joueurs. Mais en l’état actuel des choses, nous n’avions vraiment pas le choix », poursuit-il.
Pas de décision similaire sur la CAN 2025, pour le moment
Enfin, interrogé sur le fait que le même problème climatique se posera sans doute pour la CAN 2025, prévue en juin/juillet en Guinée, l’homme d’affaires a préféré botter en touche. « Toutes ces problématiques ont été et sont suivies de près par le Comité exécutif. Nous ferons une annonce appropriée en temps voulu… »
Source RFI