C’est le point de crispation entre le Comité National du Rassemblement et le développement (CNRD), avec une partie de la classe politique nationale et certaines entités de la société civile guinéenne, la durée de la transition.
À en croire à un sondage réalisé par l’association guinéenne des sciences politiques (AGSP), les 46,69% des guinéens sont favorables à une transition de deux ans (24 mois).
«46,69% de guinéens préfèrent une transition de deux ans contre un quart (24,82%) qui souhaite une durée n’excédant pas une année.
Les autres modalités se partagent entre 17,79% qui souhaitent une durée de transition de plus de deux ans et une frange qui est sans opinion ne souhaite pas se prononcer sur la question (3,73%) et une autre qui est sans avis (6,96%) », lit-on dans ce rapport.
Sur le Conseil national de la transition (CNT), 55,19% de Guinéens sont favorables à sa composition actuelle et estiment que les missions assignées à cette institution seront réalisées.
Quant aux préférences politiques, «les Guinéens penchent massivement (65,16%) pour un régime semi-présidentiel avec un président et un Premier ministre. Ils sont plutôt 34,26% à préférer un régime présidentiel avec un Président et un vice-président. Relativement au nombre du mandat du Président de la République, une écrasante majorité (82,32%) souhaite un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois», mentionne le rapport.
La CENI reste l’organe de gestion électorale privilégié par les populations (66,63%) avec une propension à y envoyer des techniciens plutôt que des professionnels de la politique.
De l’autre côté, la mise en place de la CRIEF par les nouvelles autorités reçoit une perception positive au sein de la population où 56,82% des personnes interrogées estiment que c’est « une très bonne initiative ».
Par contre lit-on dans le rapport, 28% de citoyens y voient un instrument politique pour éliminer des candidats aux élections.