La manifestation organisée ce jeudi 16
février 2023 par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) – et appuyée par les principales coalitions politiques du pays, a dégénéré sur la route leprince.

Sur l’axe Hamdallaye-Bambeto, la route est complètement bloquée. Des pneus brûlés, les poubelles renversées sur la route, des jets de pierres entre manifestants et les forces de l’ordre et des injures proférés entre les deux protagonistes, dont la plupart des élèves (collèges) du côté manifestants : « Wo woulé (ndlr : “vous mentez” en langue soussou !) », hurlaient-ils.

Après plusieurs heures d’occupation sur la route, les bérets rouges tous en cagoule sont venus en renfort. Pour l’heure, seules les forces de l’ordre sont visibles sur la route, mais dans les quartiers, ce sont des balles réelles qui retentissent afin de disperser les manifestants.

Le bilan provisoire rapporté fait état de 7 éléments des Brigades anticriminalité (BAC) blessés et des véhicules caillassés.

Du côté FNDC, le responsable des stratégies dudit front faisait état du bilan de 6 blessés par « balles pour le moment » un peu tôt le matin. « Nous allons nous concerter pour décider si nous allons désormais organiser une manifestation chaque semaine » a-t-il dit.

Pour rappel, le FNDC, dont la “dissolution” a été officiellement prononcée par la junte militaire au pouvoir en Guinée, affirmait dans un communiqué annonçant la manifestation, avoir organisé une “marche pacifique” pour, entre autres, exiger un vrai dialogue politique inclusif, la libération des leaders politiques et de la société civile actuellement incarcérés à la maison d’arrêt de Conakry et un retour rapide à l’ordre constitutionnel.