Les Forces vives de Guinée (FVG) ont brillé par leur absence à la rencontre avec le Premier ministre, ce jeudi 16 mars 2023 au Centre islamique de Donka. Après avoir dénoncé la politique de «la chaise vide» qui, selon lui, dénote de la mauvaise foi» des acteurs sociopolitiques, Bernard Goumou réitère la main tenue des autorités de la transition.
Au sortir de la rencontre, on pouvait lire la déception sur le visage du chef du gouvernement. Bernard Goumou s’en est pris aux forces vives. «C’est la deuxième fois que les leaders religieux et les sages nous ont conviés avec certains acteurs sociopolitiques qui n’ont pas encore rejoint la table de négociation dans le sens d’une transition apaisée et réussie. Malheureusement, nous sommes venus rencontrer les leaders religieux c’est dommage de constater la chaise vide de nos frères», a-t-il déploré tout réitérant «la main tendue» du gouvernement.
« J’ai dit aux religieux qu’à tout moment lorsqu’ils auront besoin de moi, je viendrai m’asseoir à cette table d’échange et de négociation avec les frères. La Guinée appartient à tous les Guinéens. C’est dans ce cadre que nous faisons des efforts pour rester en droite ligne et dans la vision du président de la transition, du CNRD, chef de l’État, chef suprême des armées, le colonel Mamadi Doumbouya qui m’a confié une mission ultime celle d’apporter la paix et la cohésion en Guinée, de mettre tous les fils et toutes les filles de ce pays ensemble. Je ne serai jamais fatigué, je reviendrai 100 fois pour qu’on puisse s’assoir autour de la table et je suis sûr qu’ensemble on peut trouver des solutions pour la Guinée».
En ce qui concerne les préalables, le Premier ministre a déploré l’attitude des Forces vives. «Quand vous voulez aller en négociation et que vous fixez déjà des préalables, cela dénote un peu une mauvaise foi. Nous disons que toutes les portes sont ouvertes pour qu’on s’asseye et qu’on échange sur des questions essentielles de la Guinée. Nous avons pris la ferme résolution qu’il n’y aura pas de sujets tabous. Nous avons invité les leaders religieux et les sages pour être arbitres entre nous. Tout ce que les religieux vont dire au gouvernement et à nos frères, les deux parties doivent accepter. Nous sommes dans une période exceptionnelle. Comme l’a dit le chef de l’État, nous avons deux objectifs : mettre tout en œuvre pour lancer les bases d’un développement économique radieux de la Guinée et d’œuvrer pour le retour à l’ordre constitutionnel. Mais nous ne pouvons faire cela que dans la cohésion entre les fils du pays», a indiqué Bernard Goumou.