Depuis quelques années, les usines de fabrication d’eaux minérales foisonnent de partout en Guinée. Dans plusieurs quartiers de Conakry et environ, les nantis creusent des forages dans leurs foyers et les transforment en unité industrielle. Face à cette situation, la ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises avoue l’incapacité de son département en avoir le contrôle.
« Il faut reconnaître que nous avons des difficultés dans ce secteur. Aujourd’hui nous n’avons pas une liste de toutes ces sociétés d’eaux diversifiées dans le marché », a martelé vendredi, la ministre Louopou Lamah, devant les conseillers nationaux de la transition.
Dans la poursuite de sa communication sur ce sujet qui préoccupe plus d’un guinéen, Louopou Lamah rappelle que toute eau devant être mise sur le marché pour la consommation rentre d’abord à l’Office national de contrôles qualité. Grâce à cet organe de contrôle qualité, « en 2022 nous avons pu analyser 1095 échantillons d’eau minérales sur le marché. C’est pour vous dire qu’on était vraiment sur le terrain pour limiter ces eaux et mettre hors d’état de nuire ces unités clandestines. J’ai également interdit toute délivrance des agréments pour l’implantation et la production des eaux minérales quelle que soit la forme. Que ça soit en bouteille ou en sachet ».
À la question de savoir s’il y a une politique de réglementation dans ce secteur, la ministre Louopou Lamah déclare : « Nous sommes en train de travailler avec les unités industrielles qui produisent les sachets d’eaux et même l’union des producteurs et des consommateurs d’eaux en sachets et en bouteilles pour pouvoir les démanteler parce que c’est trop quand même. Nous ne maîtrisons pas la liste des usines de fabrication d’eaux minérales. Mais celles qui ont été identifiées ont fait l’objet d’analyse et nous sommes à pieds d’œuvre pour étendre cela au niveau du territoire national. »