Pour ma part, je choisis l’occasion de celle qui est liée à la date d’anniversaire non pas pour exprimer ma reconnaissance mais plutôt pour témoigner sur la grandeur d’un homme qui incarne à mes yeux, la nation guinéenne de nos vœux. Je parle de mon modèle de Guinéen et vous le comprendrez dans la suite de ce qui suit.
En 2012, je faisais la connaissance d’un homme dont la seule évocation du nom, rappelait cruellement les maux caractéristiques de la mal gouvernance de la Guinée sous le régime du Président Feu Lansana CONTE. Les rumeurs alors colportées sur le personnage traduisaient elles une réalité ou une campagne de désinformation menée à dessein?
Au début de la transition du CNDD devant déboucher sur les premières élections libres et démocratiques, à l’instar des jeunes de ma génération dont le jugement a été vicié par ces rumeurs sans fondement, je me méfiais du projet politique de l’homme malgré l’assurance qu’il dégageait et la consistance dudit projet.
Un fait étonnant, cet homme n’avait cure des rumeurs colportées portées contre lui, il laissait chacun le soin de se faire une opinion sur lui au fil du temps et à travers ses actes et actions.
En l’observant au fil des jours, mois et années, je me suis fait un jugement personnel de ce qu’il a pu endurer dans le silence comme calomnies sans jamais y prêter attention. En bon croyant qu’il est, il a préféré laisser le temps au temps pour que chacun se fasse une religion et que Dieu dispose de son destiné.
Il m’arrivait souvent de me poser la question de savoir si réellement s’il s’agissait de la même personne dont le nom a été souvent traîné dans la boue. Car dans ma collaboration avec lui, j’ai pu personnellement noter son sens élevé du devoir, son respect de la chose publique et sa rigueur sur toutes les questions d’intérêt public.
Intégré à sa famille, j’ai pu observer la façon avec laquelle il a tenu sa famille loin de la gestion de la chose publique voire de ses activités politiques. C’est la raison pour laquelle j’ai ressenti comme une injustice faite à l’homme, les tentatives malsaines de la CRIEF d’impliquer les membres de sa famille dans la procédure de l’instruction judiciaire pour corruption et détournement de deniers public dont il fait l’objet.
En début novembre 2014, un jour avant ma prise de fonction en ma qualité de député de la huitième législature, je fus invité par lui à un diner à tête-à-tête à domicile. L’occasion a été mise à profit pour me prodiguer ses conseils qui étaient en même une sorte d’avertissement pour moi. Il a particulièrement insisté sur deux (2) aspects.
Le premier portait sur la distance à observer par rapport à l’argent public qui ne me revenait pas de droit.
Le second aspect était la ligne de conduite à observer vis-à-vis de la société ; me rendre utile à la société dans ma nouvelle position de député en rendant service autant que faire se peut aux diverses sollicitations de nos concitoyens sans distinction aucune et sans contrepartie en retour.
A entendre ces paroles, la réflexion qui m’a traversé l’esprit était celle de savoir si ce Monsieur devant moi était bel et bien celui dépeint par la clameur publique à force de campagne de désinformation ?!
Depuis ce jour, mon opinion sur la personne a profondément changé à la lumière de sa carrière politique et administrative admirables au service de la nation. Et chaque jour qui passe, je reste convaincu qu’il est loin de ce portrait-robot dépeint par ses adversaires. Il faut le pratiquer pour le savoir.
Je puis confirmer aujourd’hui comme la plupart de mes compatriotes que l’opinion a été souvent manipulée sur les qualités d’intégrité de cet homme d’Etat. Le temps a fait son travail avec le jugement de Dieu. Comme moi, la majorité des guinéens ont une opinion plutôt positive de ce grand commis d’Etat et de ce citoyen modèle.
Je n’ai pas de doute que la procédure judiciaire injuste encours contre lui, prouvera au monde, toute la vérité sur l’homme et mettra fin à des accusations aussi rocambolesques que fallacieuses dont il a fait l’objet.
Je terminerais ce témoignage en évoquant la chance pour la Guinée de compter parmi ses fils, cet homme dans la construction d’une Guinée pour tous.
La nation guinéenne à laquelle nous aspirons et appelons de nos vœux, exige que nous puissions compter sur des dirigeants pétris de compétences et d’expériences dont le souci est de promouvoir une Guinée d’égalité pour tous sans considération d’ethnie, de région ou de religion et dont le choix des cadres à des postes de responsabilité obéit à des critères de compétition sur la base des compétences et de la probité morale.
Et ce Monsieur qui est l’objet de mon présent témoignage, incarne à mes yeux, ces qualités de rassembleur des guinéens et de bâtisseur de la Guinée nouvelle.
J’ai une foi en l’homme dans ce sens puisque je suis l’illustration vivante de ses intimes convictions dans ce combat vers la création de la nation guinéenne où chacun se sentira mieux d’être guinéen que d’être soussou, baga, peulh, malinké, kissi, Toma, Guerzé pour ne citer que ceux-là.
En 2013, lors des élections législatives, son choix fut porté sur ma modeste personne pour le seconder sur la liste nationale pour la députation du parti qu’il dirigeait (le GPT), alors que je n’avais que 25 ans, fraîchement sorti de l’université, issu d’une famille modeste et d’une communauté qui n’était pas la sienne.
Comment ne pas mesurer à sa juste valeur ¨l’énormité¨ de ce choix dans un contexte de clivage ethnique où tous les choix du moment étaient dictés sur l’appartenance à la même ethnie que le leader du parti.
Le choix était osé et innovateur dans le contexte politique Guinéen.
Je me rappelle que le débat fut houleux au sein même du parti autour du choix.
Je me rappelle aussi que la pression était si forte que tout autre leaders aurait simplement désarmer. Contre toute attente, ce Monsieur, mais plutôt dirai-je cet homme d’exception est resté droit dans ses bottes puisqu’attaché à ses valeurs cardinales.
Je me souviens encore qu’à l’occasion, des responsables du parti et par les moindres ont tout tenté pour le faire changer d’avis avec à la clef des menaces de quitter le parti si mon nom devrait être maintenu deuxième de la liste.
Sa réponse fut sans équivoque et pleine de convictions : « Le choix est fait, je ne changerai pas et si vous décidez de quitter le parti à cause de ce choix, je prendrai acte ».
Pour celles et ceux qui se poseraient encore la question de savoir pourquoi malgré mon jeune âge et les opportunités éventuelles qui pourraient s’ouvrir à moi dans un monde où la transhumance politique est le principe et la probité morale l’exception, je reste aux côtés de ce Monsieur. Vous avez ma réponse : Je suis aux côtés de cet homme non pas parce qu’il a fait de moi un DÉPUTÉ et m’a ouvert les portes d’une carrière politique et administrative mais c’est plutôt à cause de mon jugement et de mon admiration pour lui lié au choix osé et assumé sur moi, et aux valeurs de patriotisme, d’intégrité et de compétences qu’il incarne.
Oui ! Dans le contexte guinéen, hélas marqué par le clivage ethnique où le premier choix est orienté vers le frère de la même communauté ethnique, il est l’un des rares à faire fi d’une telle considération subjective.
C’est en ce modèle de guinéen que l’exemple doit être porté et l’espoir fondé puisque ce pays n’ira nulle part tant que nous n’arriverons pas à tuer en nous l’ethnie pour faire la place à la nation d’abord.
Je reste convaincu que le TEMPS est le meilleur juge pour permettre à chacun de partager avec moi l’opinion de grandeur et d’ouverture d’esprit de cet homme qui vit et respire GUINÉEN.
J’ai nommé l’ancien Premier Ministre Ibrahima Kassory FOFANA, Président du Conseil Exécutif Provisoire du RPG Arc-en-ciel, prisonnier politique séquestré dans une tentative fragrante de lui faire manquer son rendez-vous tant souhaité par ses compatriotes avec l’histoire.
Joyeux anniversaire cher Mentor Ibrahima Kassory Fofana!
Honorable Habib BALDÉ