Dans une déclaration conjointe, les acteurs politiques et de la société civile formant les FVG soulignent en premier lieu l’absence de toute mention du retour à l’ordre constitutionnel dans le discours du président de la transition. Ils estiment que cette omission est d’autant plus préoccupante que la question est d’une actualité “brûlante” et que tant les Guinéens que la communauté internationale souhaitent être éclairés à ce sujet.
Les FVG ont également vivement critiqué les propos du chef de la junte au pouvoir en Guinée, qui a déclaré que le modèle démocratique peine à s’adapter aux réalités, aux coutumes et à l’environnement guinéens. Pour les FVG, de telles affirmations visent à discréditer la démocratie et à imposer un autre système de gouvernement.
Elles ont pointé du doigt diverses pratiques qu’elles estiment contraires à la démocratie et à l’État de droit, notamment la suspension de la liberté de manifester, la nomination des présidents des districts et des chefs de quartiers par les gouverneurs, la répression violente des manifestations, les assassinats de manifestants sans que justice ne soit rendue, la corruption et l’enrichissement de la classe dirigeante, ainsi que l’instrumentalisation de la justice. Pour les FVG, ces actions illustrent clairement la volonté de Mamadi Doumbouya d’enterrer la démocratie et l’État de droit en Guinée.
Selon les FVG, le Colonel Mamadi Doumbouya ne semble plus disposé à “respecter” son serment de consolider les acquis démocratiques, et son discours à New York en est la preuve. Elles estiment que derrière les discours « populistes » se cache en réalité le désir de « conserver le pouvoir » pour en tirer profit.
Face à cette situation, les FVG appellent le peuple guinéen à se mobiliser massivement pour lutter contre ce qu’elles qualifient de “dictature naissante” et pour instaurer une démocratie respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales en Guinée. Elles exhortent le peuple à prendre en main son destin face à la provocation que constitue le discours du chef du coup d’État, et à résister à la mainmise du nouvel homme fort sur les libertés et les richesses du pays. Dans les jours à venir, les Forces Vives de Guinée lanceront un appel à tous les Guinéens pour répondre à cet appel à la mobilisation.