procès du massacre du 28 septembre 2009 risque de connaitre momentanément un arrêt à cause de l’épuisement du budget d’organisation.
Selon le coordinateur du comité de pilotage du procès du 28 septembre 2009, « les 13 milliards 205 millions Gnf mobilisés au titre du fonds d’organisation de ce procès ont été presque utilisé, à date. Ce budget avait été adopté pour une durée de 8 mois. On pensait que le procès n’allait pas durer », a fait savoir Seforé Milimouno.
Jusque-là, selon le ministre de la Justice, les partenaires techniques et financiers n’ont pas pour apporté le financement promis. «C’est sur le budget de développement national (BND) que le procès est financé. Ce qui veut dire que les partenaires techniques et financiers n’ont pas pour l’instant apporté de financement par rapport à l’alimentation des deux comptes qui ont été créés à cet effet au niveau de la banque centrale», a souligné Aphonse Charles Wright.
Et d’ajouter: «À un moment donné, il y avait eu débat autour de la sécurisation où on disait qu’il y avait 750 agents de sécurité qui ont été déployés et que, par semaine, cela nous coûtait 419 millions 700.000 GNF. C’était colossal. Moi, je me suis dit qu’il faut revoir que seules les personnes qui sont déployées puissent bénéficier des primes. Pour que cela soit mis en œuvre, il faut réadapter le plan de sécurisation, c’est ce qui a été examiné et adopté…», a indiqué le garde des Sceaux.
Les événements du 28 septembre 2009 avait fait, au moins, 157 morts, 89 portés disparus et 109 femmes violées, selon le rapport de la commission d’enquête de l’ONU. Le procès s’est ouvert le 28 septembre 2022.
Le budget prévisionnel du procès qui avait été annoncé en 2018 par Cheick Sako, ministre de la Justice d’alors, s’élevait à 78 milliards 87 millions 711 600 Gnf soit près de 8 millions d’euros. L’État guinéen s’était engagé à financer à hauteur de 77%, les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne, respectivement, 17% et 5,8%.