Dans un mémorandum de 8 pages, en date du 16 août, adressé au chef de l’Etat, colonel Mamadi Doumbouya, la Conférence des coalitions politiques et faîtières de la société civile (CCPF) a dénoncé plusieurs manquements dans la conduite de la transition.

Parmi les manquements signalés par la Conférence, il y a: le manque de visibilité dans la conduite générale de la transition ; le manque de concertation périodique entre le CNRD, le gouvernement, les leaders des coalitions politiques et les faîtières de la société civile qui ont pris part au cadre de dialogue inclusif inter-guinéen ; le retard dans le démarrage du Programme de Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (RAVEC) ; et le coût injustifié pour la mise en œuvres des 10 étapes de la Transition qui pourrait être un facteur de blocage pour le déroulement normal des activités en vue du retour à l’ordre constitutionnel.

“Pour éviter à la Guinée d’éventuelles tensions dues au non-respect du calendrier défini pour le retour à l’ordre constitutionnel”, Bah Oury de l’UDRG, Lansana Kouyaté du PEDN, Faya Milimouno du BL, Dr Saliou Béla Diallo et autres disent avoir décidé d’agir pour impulser une dynamique de réflexions et de propositions de solution pour une meilleure finalisation de la Transition.
«Nous sollicitons de la part des autorités de notre pays de prendre en compte l’urgence et l’importance d’organiser la concertation avec les présidents des coalitions politiques et des faîtières de la société civile afin de frayer la voie nous permettant d’apporter des solutions réalistes et constructives pour une Transition concertée et apaisée. En effet, le rassemblement autour des priorités nationales nous permettra collectivement de donner une chance de réussite à la Transition. Le monde nous regarde et jauge notre capacité collective à avoir le sursaut patriotique indispensable pour construire la paix, la stabilité et la démocratie dans notre pays », ont-ils écrit.

La semaine dernière, ces mêmes acteurs politiques avaient refusé de répondre à l’invitation des facilitatrices du cadre du dialogue par rapport à la décision du chef de la junte accordant les prérogatives aux gouverneurs de nommer les chefs des quartiers et districts.