Le feuilleton judiciaire entourant l’ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, connaît un nouveau rebondissement. Initialement programmé pour le jeudi 8 mai 2025, son procès en appel a été une fois de plus ajourné. La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a annoncé un report au 22 mai prochain, citant la nécessité de « régulariser la composition » de la chambre d’appel, présidée par Daye Mara.
Cette décision intervient alors que l’ancien chef du gouvernement, figure emblématique du RPG Arc-en-ciel, a été condamné en première instance le 27 février dernier à cinq ans de prison ferme pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, portant sur un montant de 15 milliards de francs guinéens. Cependant, la mise en œuvre de cette condamnation a été entravée par l’absence de comparution physique de Kassory Fofana devant la chambre de jugement.
Depuis le début de la procédure, ses avocats ont insisté sur l’état de santé précaire de leur client, demandant son évacuation sanitaire. Ils ont également rejeté en bloc les accusations portées contre lui, dénonçant une procédure qu’ils jugent politiquement motivée.
Ce nouveau report s’ajoute à une série de reports précédents, soulevant des questions quant à la capacité de la CRIEF à mener à bien ce procès sensible. L’incertitude plane désormais sur la comparution effective de Kassory Fofana le 22 mai, compte tenu de son état de santé fragile, comme le soulignent ses avocats. Les observateurs attendent avec impatience de voir si cette nouvelle date sera respectée, et si l’ancien Premier ministre pourra enfin présenter sa défense devant la justice.