Le président du parti La Guinée aux Guinéens (GAG), Seydou M’Baye, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. La déclaration a été faite lors d’une conférence de presse tenue le samedi 1er novembre, à Hafia, dans la commune de Dixinn.

Au cours de cette rencontre avec les médias, M. M’Baye a réaffirmé sa détermination à participer au scrutin présidentiel et a annoncé le dépôt de son dossier dès le lundi 3 novembre, sous réserve du respect strict du Code électoral.

« Les 900 millions ne nous posent pas de problème. Nous sommes prêts. Même s’ils demandent 1,5 milliard de francs, ma structure et moi sommes disposés à les payer. Les 900 millions, nous les paierons, mais avec des conditions », a-t-il déclaré.
Des incohérences entre la Constitution et le Code électoral

Le candidat du GAG a centré son intervention sur les disparités entre la Constitution et le Code électoral. Selon lui, ce dernier n’a pas été communiqué à temps et comporte des dispositions discriminatoires, notamment sur la question du parrainage.
Seydou M’Baye a dénoncé une contradiction majeure :

« La Constitution stipule que le parrainage des candidats indépendants doit être assuré par les maires. Or, le Code électoral confie cette responsabilité à la Délégation spéciale, une entité nommée par le régime en place. »
Il estime que cette situation pourrait empêcher les candidats indépendants d’obtenir un parrainage équitable, qualifiant cette mesure d’exclusion.La question de l’âge minimum
Un autre point soulevé concerne l’âge requis pour être candidat à la présidence.
« La Constitution fixe l’âge minimum à 40 ans, tandis que le Code électoral le relève à 45 ans », a rappelé M. M’Baye, dénonçant une nouvelle incohérence.

Des recours déjà engagés
Face à ces irrégularités qu’il juge susceptibles de compromettre la transparence du scrutin, le parti GAG a transmis plusieurs mémorandums à la Cour constitutionnelle.
Seydou M’Baye se dit prêt à retirer sa candidature si ses revendications ne sont pas prises en compte : « Si réellement les conditions ne sont pas considérées, nous ne serons pas dans la danse, nous ne serons pas dans la course. Nous nous retirerons. Tout simplement parce qu’on ne peut pas être juge et partie. »

Un candidat confiant en sa victoire
Malgré ces réserves, le président du GAG a conclu en exprimant sa confiance en une victoire certaine, à condition que le scrutin se déroule dans un cadre libre, indépendant et transparent.
Kerfalla Touré
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